Petit jeu de chaises musicales en prévision : l’Épicerie solidaire, actuellement hébergée dans un local prêté par la mairie de Gan, va bientôt déménager dans un des locaux de l’actuelle gendarmerie, dès que ces derniers étrenneront aussi leurs nouveaux espaces. Ce nouvel emplacement permettra au Panier de mener à bien de nouveaux projets, tels que l’organisation d’ateliers coiffure, couture et cuisine ainsi que de créer un espace de vente pour les vêtements. « On pourra faire vivre ce lieu et créer davantage de lien social », précise Catherine Lalanne, la présidente de l’association.
On nous appelle souvent les magiciennes…
L’Épicerie Solidaire se veut un lieu d’aide, de partage et de rencontres. Elle fonctionne grâce aux 26 bénévoles de l’association Le Panier. Le rôle des bénévoles de l’association est d’aller chercher les produits fournis par la Banque Alimentaire Béarn et Soule et par les commerçants gantois (boulangers, Super U et l’AMAP), de les ranger dans les armoires, de préparer les lots de produits frais et d’accueillir les personnes.
« On dit souvent que les vieux ne servent à rien. Pourtant, ils constituent la base bénévole de nombreuses associations. Dans cette association on veut casser les préjugés, à la fois sur les plus démunis et sur les seniors. Nous organisons deux distributions par semaine. On nous appelle souvent les magiciennes, car nous arrivons à faire beaucoup avec peu de moyens », explique Catherine Lalanne. Cette ancienne enseignante et élue de 69 ans est bénévole dans cette association depuis 2014. Cette femme de contact aime avant tout fédérer et se sentir utile.
Ҫa peut arriver à n’importe qui
En France, ils sont huit millions à être dans cette situation et à Gan, sur les 2.500 foyers fiscaux recensés, 10% vivent avec moins de 1.000 euros par mois. Entre avril et juin 2022, les demandes de l’Épicerie Solidaire ont augmenté de 44%. Cette évolution s’explique par la hausse des énergies, du carburant et des denrées alimentaires. « En 2021, nous avons aidé 54 familles, mais beaucoup de personnes qui pourraient bénéficier de cette aide ne viennent pas, par honte pour la plupart », analyse la retraitée.
Pour bénéficier de cette aide, un entretien avec une assistante sociale du Centre Communal d’Actions Sociales (CCAS) est requis. L’organisme assure en effet le suivi des dossiers et redirige les personnes vers les membres de l’association.
« Les bénéficiaires viennent de tous horizons. Ce sont des personnes en situation de précarité, en raison d’un problème de santé, d’un licenciement, des retraités, des familles monoparentales, des personnes qui ont des difficultés financières temporaires… Les accidents de la vie, ça peut arriver à n’importe qui et quand on entre dans ce cercle vicieux, il est difficile d’en sortir » tient à souligner la présidente du Panier.
Pour tous renseignements sur le fonctionnement de l’association, contact : Mme Catherine Lalanne au 06.85.02.99.74
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