Et pourtant voici les néophytes lancés dans le grand pot de confiture. Sur le fond, pour que tout change, il ne faut rien changer : les saveurs uniques de leurs productions ont fait la renommée de la marque, donc on n’y touche pas, on se contentera, suivant les mêmes méthodes, d’élargir la gamme. La preuve, aujourd’hui, l’entreprise s’enorgueillit de mettre à la disposition des gourmets 45 références.
Et à propos de gourmet, il en est un qui doit chaque matin au petit-déjeuner remercier non pas l’ami Ricoré mais Danielle Mitterrand qui il y a une trentaine d’années, était passée à la fabrique, alors installée en vallée d’Aure, à Rebouc. Coup de cœur de la Première dame de France, qui impose en 1986 la confiture Cropsal à la table de l’Elysée. Depuis, la tradition perdure, sans doute à la plus grande satisfaction de l’actuel locataire, François Hollande.
Mais chez Cropsal, pas question de s’endormir sur cette consécration. Ainsi à l’été dernier, l’entreprise a déménagé, quittant Ger pour Nousty, route de Tarbes. Avec quelques objectifs qui prouvent la volonté de développer la marque.
Ainsi, et cela va faire de la peine aux amateurs, son changement de nom qui il est vrai n’évoque rien, ni terroir, ni tradition, ni qualité. C’est ce sur quoi planchent en ce moment des étudiants palois de l’Ecole supérieure de commerce.
Et puis, pour vous inciter au pêché de gourmandise, retenez que vous avez le choix entre myrtilles sauvages, oranges éclatantes, abricots gorgés de soleil catalan, figues chantant la Provence, mirabelles à l’accent lorrain, pêches veloutées, cerises écarlates, fraises généreusement parfumées, et bien d’autres encore.
L’Elysée doit apprécier. Nous aussi.
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