Très en vogue en Australie mais aussi aux Etats-Unis, les compétitions de sauvetages côtiers commencent à se démocratiser dans l'hexagone et plus particulièrement sur la côte atlantique, plus favorable à ce type d'événement.
Il était une fois en Australie...
Les origines du sauvetage côtier remontent au début du 20ème siècle en Australie. A cette époque, il était tout bonnement interdit de se baigner dans l'océan pendant la journée et ceux qui s'y aventuraient malgré tout, étaient sévèrement punis par la loi. Cependant, quelques réfractaires sur la plage de Manly beach bravaient les interdits et ont réussi à faire plier le gouvernement. Ainsi, petit à petit, les baigneurs se sont multipliés en journée et ont du faire face aux caprices et surtout aux dangers de l'océan.
C'est alors qu'un groupe de bénévoles s'est organisé pour porter secours aux personnes en difficultés. Nous sommes en 1902, les sauveteurs côtiers viennent de voir le jour. Aujourd'hui, les postes de secours et les sauveteurs sont présents sur la plupart des plages du monde.
C'est en 1906 à Bondi beach que les premières rencontres de sauveteurs vont se dérouler. Puis le concept va s'exporter aux autres continents pour enfin arriver en France à l'été 1990 avec la première « Coupe de France de sauvetage côtier » organisée par l’Association des Sauveteurs Professionnels de la Côte Aquitaine.
Biarritz, comme une évidence
La marque de boissons énergisantes Red Bull est connue dans le monde pour ses compétitions ou encore sponsoring de sports extrêmes. La boisson qui « vous donne des ailes » ne pouvait tout simplement pas passer à côté d'une discipline comme le sauvetage côtier mais aussi de la ville de Biarritz, berceau du surf.
Elle a donc créée l'an dernier le Red Bull Ocean Rescue pour mettre en valeur ces personnes qui sauvent des vies sur les plages mais qui n'en sont pas moins des sportifs aguerris. Ce sont donc 18 hommes et 8 femmes qui vont s'affronter mais surtout défier l'océan. Une nouveauté cette année cependant puisque 12 participants venus de tous les littoraux français se joindront aux festivités après un passage par des qualifications nationales qui se tiendront le 17 février.
Biarritz, spot mondialement connu par les surfeurs prêtera donc à nouveau ses plages à l'événement « Ocean Man ». Et la météo décidera du niveau de difficulté. Selon une participante de l'an dernier, « pratiquer ce sport c'est un énorme avantage au niveau cardio, de la forme physique, de la lecture de l'océan, de la connaissance du milieu. Ce sport va vraiment allier le côté endurance, le côté technique dans les vagues, le côté sprint pour le finish et le côté ludique. »
Un parcours du combattant hors norme
Il est temps d'aborder la discipline. Ce ne sont pas moins de 5 sports regroupés sur une seule course. Comprenez que ces compétitions recensent finalement le quotidien des sauveteurs avec les mêmes outils. Sauf que les 5,4 km que les participants vont parcourir seront probablement les plus éprouvants de leur carrière : 1200 m de paddle, 990 m de kayak, 2310 m de course à pied, 880 m de natation et quelques sauts de falaise vont mener la vie dure aux athlètes. Des défis selon Red Bull « directement inspirés du sauvetage côtier professionnel et des moyens dont se servent les sauveteurs pour aider toutes celles et ceux qui se retrouvent quotidiennement en détresse aux abords des plages. »
Rendez-vous donc à 9h30 sur le parvis du casino de Biarritz avec une France 3ème meilleure nation mondiale derrière l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Nul doute que le taux d'adrénaline sera à son comble si l'océan est déchaîné ce jour là.
Sébastien Soumagnas
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