« Avec Patricia Bonneau, nous étions membres de l'association des Carrioles Vertes, qui permet aux professionnels de la restauration de trier leurs déchets organiques, pour leur donner une seconde vie », explique Fanny Couronne. « Rapidement, on a vu qu'il y avait aussi de la demande chez les particuliers, et on a décidé de faire quelque chose »
Ce quelque chose, c'est la Consigne Verte. « On souhaite concevoir un produit innovant et responsable », poursuit la co-créatrice. Pour le moment, le projet n'en est qu'à ses débuts, mais l'idée est bien avancée dans la tête des deux fondatrices et de leurs partenaires : l'Estia et Think+, qui s'occupe de l'éco-conception et du design de l'objet.
« On aimerait que cette consigne s'intègre parfaitement dans son environnement. Elle devra être facile d'utilisation et efficace, tout en étant durable : une évidence pour une initiative écologique ».
Le fonctionnement sera on ne peut plus simple. « Les personnes intéressées devront s'inscrire à la Consigne Verte. Cela coûtera 15 euros, avec la fourniture d’un bio-sceau et d’une plaquette rappelant les déchets à trier. Ensuite, l'application mobile, actuellement en développement, permettra d'ouvrir le bac à collecte, d'en obtenir des informations, de créditer des points pour avoir des avantages dans les enseignes alimentaires partenaires ».
Un engagement citoyen que la Consigne Verte souhaite valoriser et récompenser. « Ces avantages pourront prendre la forme de bons d'achats, de remises, etc. L'idée est de récompenser les personnes qui font cet effort et d'inciter le maximum de gens à trier leurs biodéchets ».
A travers cette application, nous proposerons également de nombreux jeux et défis, visant à créer une communauté active et engagée. Le but est d'associer des activités ludiques et pédagogiques à une bonne action écologique.
Cette volonté de toucher une part importante de la population se traduit également dans le fort intérêt que la Consigne Verte porte à l'économie locale et aux circuits-courts. « Dans sa conception, le produit est imaginé par des entités locales. C'est un positionnement que l'on souhaite maintenir dans la fabrication, en cherchant des matériaux et des entreprises d'ici »
Le compost qui sera issu des bacs sera lui aussi destiné au territoire. « Les Carrioles Vertes récupéreront le compost, qui sera ensuite proposé au maraîchage local ».
Pour le moment, des versions de test sont installées à différents endroits du BAB. « On a actuellement 4 bacs de collectes. On va rapidement en ajouter deux supplémentaires. L’objectif de ces premières versions est de voir comment les gens réagissent au concept, et d’imaginer les services qui pourraient être développés autour » concluent Fanny Couronne et Patricia Bonneau.
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