Originaire de Montgaillard, du haut de ses 1,95 m, il a marqué l’histoire du Stade Montois mais aussi des Bleus avec pas moins de 63 capes entre 1972 et 1981.
Sa disparition à 80 ans a déclenché une avalanche d’hommages, de la part de tous ceux qui « ont eu la chance de pouvoir admirer l’immensité de la trajectoire rugbystique et humaine de ce magnifique personnage » comme en témoigne Yves de Laporterie.
Après un court passage par le basket, Benoît Dauga est entré en ovalie d’abord à Saint-Sever puis à Mont-de-Marsan où il effectua toute sa carrière. Il fut ensuite président du Stade Montois de 2003 à 2006.
Surnommé « Le Grand Ferré » par Denis Lalanne, en référence à ce paysan de Rivecourt qui, en 1358, occit nombre d’Anglais, il a été l’un des principaux artisans de trois victoires dans le Tournoi des Cinq Nations en 1967, 1968 (premier Grand Chelem pour la France) et 1970. Capitaine des Bleus à 9 reprises, le géant landais s'est imposé dans la légende de l'ovalie.
Au Stade Montois, il est l’un des 4 « mousquetaires » qui marqueront le club, avec les frères Guy et André Boniface et Christian Darrouy.
Le 12 janvier 1975, un grave accident lors d’un match fait craindre le pire et met fin à sa carrière. Touché au niveau de la moelle épinière, il en sort tétraplégique avant de retrouver sa mobilité avec un courage et une volonté extraordinaires.
« C’est le joueur qui m’a fait la plus grosse impression durant ma carrière. C’était quelqu’un d’hyper doué, avec des qualités physiques exceptionnelles » s’est ému André Boniface. « C’est un monument du rugby qui s’en va ». Pour Pierre Albaladejo, « Benoît était un grand homme, à tous les niveaux. Il avait un esprit de champion. Au basket, ils n’en ont pas voulu. Ils le trouvaient trop maigre, avec une silhouette d’escogriffe. Le Stade Montois rugby en a profité ».
Un hommage officiel lui a été rendu au coup d’envoi du match Mont-de-Marsan-Colomiers, ce vendredi soir.
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