On guette désormais ses conclusions, avec appréhension pour les uns, espoir pour les autres. Ce 2 décembre, le petit-déjeuner conjoncture de la CCI des Landes à Mont-de-Marsan a donné les tendances de la situation économique dans le département.
Tour d'horizon de ses résultats. Mais d'abord, préciser que l'enquête a été réalisée en novembre 2015, auprès d'un panel de 145 entreprises landaises (58 de l'industrie, 14 du bâtiment et 73 des commerces et services), représentant près de 6.300 salariés et 1,2 milliard d'euros de chiffres d'affaires (soit 9% de l'économie landaise).
Ce qu’il faut savoir…
Commençons par les chiffres qui fâchent, ceux du chômage dans les Landes. Là, selon Pôle Emploi, le nombre de chômeurs de catégories A, B et C a progressé de 7% au cours de la dernière année.
Pire, depuis le début de l'année, on note une augmentation du nombre de chômeurs de longue durée de 17,2%.
Concernant les résultats de l'enquête de conjoncture en eux-mêmes, pourtant, ce n'est globalement pas si terrible. Tant dans l'industrie, que les services et les commerces, les chiffres d'affaires sont stables, bien que toujours à la baisse dans le bâtiment.
Pour les trois mois à venir, pas de grande inflexion à prévoir, sinon une stabilisation. Même tendance du côté des carnets de commande. Sur les investissements, des petites inégalités séparent les différents secteurs. Ils ont été plus fréquents et relativement importants dans l'industrie et les services, et en baisse dans les commerces et le bâtiment.
Le résumé que l'on peut lire est le suivant : "l'industrie y croit, le bâtiment déprime, les commerces se rénovent un peu, le tourisme et les services font un lifting."
En comparaison des chiffres de Pôle Emploi au plan général, ici les chiffres de l'emploi sont bien plus stables. Là aussi, les trois prochains mois s'annoncent axés sur la stabilisation. Les marges, elles, toujours avec le mot du jour, stabilité, mais tendance à la baisse.
En conclusion, demeurent à l'identique les secteurs du transport, du tourisme, de l'activité financière, des services et du luxe. Nette décélération pour la santé, le thermalisme, le conseil, le textile et le commerce. Recul conséquent pour l'informatique (sauf Internet), le bâtiment, le bois et l'ameublement. En revanche, en progrès, l'agroalimentaire, l'aéronautique, la chimie et l'emballage.
La conclusion des conclusions ? Pas terrible. Malgré certains secteurs (toujours les mêmes) en hausse, l'économie demeure figée sans vraiment de dynamique, les marges sont insuffisantes pour permettre une reprise et le climat déflationniste ambiant n'aide pas.
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