Vente d'exception au Pays basque

Le château Harispe sera proposé aux enchères

C’est pile poil quand on n’a plus d’argent qu’on apprend que de magnifiques affaires sont à saisir. Des îles grecques tout d’abord, pour quelques misérables petits millions. Soleil assuré, mer bleue garantie, ainsi que la présence en été de Stéphane Bern.

Un château en Pays basque ensuite, habité davantage par l’Histoire que par ses locataires, mis aux enchères pour seulement 300.000 euros. Le prix d’un deux pièces sur le boulevard des Pyrénées. Alors, on y va ?

Ce qu’il faut savoir…

C’est à Lacarre que se situe l’aubaine, en l’occurrence au château Harispe. Du nom de ce maréchal de France, dont le nom est gravé sur l’Arc de Triomphe, comte d’Empire, député de Mauléon, décédé en 1855 en son fortin.

Une demeure bâtie entre les XIe et XIIIe siècles, remaniée au XVIIIe et transformée en 1880 par l’architecte Doyère, qui lui fait perdre son allure médiévale au profit d’un style néo-Renaissance et néo-Louis XIII pour les façades, avec une déco intérieure Empire. Les connaisseurs apprécieront.

Les acheteurs éventuels aussi, puisque le château va être vendu aux enchères publiques le jeudi 2 juillet à 14h, au Tribunal de Grande Instance de Bayonne.

Le catalogue présente l’affaire comme une construction de 984 m2, avec un rez-de-chaussée de 322 m2, sol en marbre et parquet, boiseries, cheminée, un premier étage contenant 9 pièces, tout comme le second. En sus, une ferme de 496 m2, en moellons et une maison de gardien de 114 m2, en bordure de la RD 933.

Avouons, pour 300.000 euros, c’est cadeau ! Oui, sauf que le château est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments historiques et que donc on ne peut pas le transformer en cinéma ou en patinoire, pas faire sauter les murs, pas le faire décorer par des taggeurs fous ou Valérie Damidot.

Et à la somme initiale, il faudra à l’heureux propriétaire y rajouter le double, voire le triple, avant que sa bonbonnière historique ressemble un chouia à Azay le rideau.

Si vous n’êtes pas découragé, vous pourrez visiter votre convoitise le jour de la vente, faites-vous accompagner par un avocat du barreau de Bayonne, seul habilité à porter les enchères, et munissez-vous d’un chèque de banque de 30.000 euros, pour prouver que vous n’êtes pas un charlatan.