Edito

L’inflation de listes pour les élections européennes de dimanche rend encore moins lisible ce scrutin majeur. C’est bien dommage. Pourtant certaines listes apportent un positionnement qui mérite attention, parce qu’elles portent des messages constructifs sans rentrer dans le débat politicien, parce qu’elles contribuent à enrichir le brassage des idées qui, seul, peut contribuer à évoluer dans cette période de mutation (et non de crise) profonde.

Ainsi, le très brillant entrepreneur Denis Payre a lancé en octobre dernier un mouvement politique coopératif, Nous Citoyens, qui veut encourager les acteurs de la société civile à s’engager pour une durée déterminée, des CDD en quelque sorte.

Alors que le rôle fondamental de l’entreprise commence à être reconnu, à gauche comme à droite, de telles initiatives ont l’avantage d’apporter des analyses et des visions différentes qui ne peuvent qu’être bénéfiques. Dans un monde qui avance en accéléré, la diversité des regards est un atout majeur en politique comme il l’est dans le monde des affaires.

Dans une ambiance générale de morosité, il n’est pas désagréable d’entendre des messages motivants : la France est « un surdoué qui s’ignore » affirme ainsi Denis Payre. On ne demande qu’à le croire. Surtout, on veut espérer que les Français iront voter dimanche pour montrer qu’ils ne se désintéressent pas d’une Europe qui, de toute manière, portera une bonne part de leur avenir. Pour ou contre une Europe pas toujours compréhensible, le premier devoir de tout citoyen est de voter.

François Loustalan