Abonnez-vous
Publié le

Fayçal Karoui à la baguette du Festival de Lourdes

Autour de l’Espagne mystique, universelle ayant fait souche aux Amériques, l’édition 2016 s’est ouverte à l’audace
KAROUI

Comme vous apprenez par coeur tous les articles de Presse Lib’, vous vous souviendrez aisément que l’an dernier, Fayçal Karoui avait accepté la proposition de Gérard Altuzarra, le président de l’ARAL, l’Association pour le rayonnement artistique de Lourdes, de prendre la direction du festival, avec le soutien de son bras droit et directeur artistique délégué de l’OPPB Frédéric Morando.

On était donc impatients de découvrir les nouveautés introduites par le maestro palois. Car le Festival de Musique de Lourdes a une réputation de qualité, acquise depuis sa création en 1968 par le maestro Kurt Redel.

Ce qu’il faut savoir…

festivallourdes1afficheMême les lieux sont empreints de calme et de spiritualité : la Basilique du Rosaire et l’abbatiale de Saint-Savin pour le patrimoine, l’espace Robert Hossein pour la modernité.

Et l’affiche concoctée et proposée cette année par Fayçal innove par son audace, puisque le thème proposé sera l’Espagne.

Pas la touristique, la folklorique, avec ses rumbas et du porompompero à deux balles, mais la mystique, l’universelle ayant fait souche aux Amériques.

Le programme des derniers jours ? Le voici.

lourdes suhu Crédit : Francois Passerini

La première étape a eu lieu le samedi 19 mars à la basilique du Rosaire pour Iberia – Les Eléments, avec à la tête de son choeur de chambre Joël Suhubiette, qui nous a entraîné dans un parcours musical initiatique à travers la Péninsule, du monastère de Montserrat en Catalogne à la Galice, en passant par la Castille et l’Andalousie.

[caption id="attachment_44795" align="alignright" width="237"]lourdes misa criola Crédit : Javier Ecay[/caption]

Le lendemain, en même lieu, c'était la Missa Criolla, interprétée par le Choeur de Pampelune sur des chants traditionnels latinos, comme la vidala, le carnavalito ou la chacarera. Gros succès !

lourdes moyaCe vendredi 25 mars sera consacré au flamenco, salle du Padre Pio, en hommage à la Semana Santa ; sur scène on retrouvera quatre musiciens, Antonio Moya à la guitare, Mari Peña et Enrique El Extremeño au chant et Nacho Gil au saxo. Tandis que sur un écran défileront les images tournées à Utrera par Juliette Deschamps. Le spectacle constitue un « Strabat Mater Flamenco », qui trouvera à Lourdes en ce jour de vendredi saint tout son sens.

lourdes sahacqueNous voici au samedi 26, à l’Abbatiale  de Saint-Savin, en compagnie des Sacqueboutiers et leurs cuivres anciens qui feront découvrir la richesse du siècle d’or de la musique espagnole, le XVI, en particulier grâce aux « cancioneros », des recueils de textes poétiques mis en musiques.

lourdes4choeurvenezEnfin le dimanche 27, en l’église Sainte Bernadette (sanctuaire), le choeur national Simon Bolivar, venu du Venezuela, composé de 135 jeunes, interprètera un programme allant de la musique de la Renaissance (Victoria, Lobo, Lotti) à nos jours (Whitacre, Sisask), en passant par des pages que l’on dit subtiles de Holst ou Poulenc.

Pas de doute, Fayçal a déjà imprimé sa patte !

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire