Retour sur « Les idées mènent le monde »

Beaucoup de monde pour ce moment de respiration et d’échanges : flashes et images…

La 2ème édition de ces rencontres littéraires au Palais Beaumont de Pau a rassemblée plus de 25.000 personnes sur 3 jours. De quoi satisfaire pleinement l’inspirateur de ce rendez-vous, François Bayrou, maire de Pau et président de l'agglomération.

Michel Astier vous offre quelques photos souvenir de cet événement dense en personnalités de tous horizons. Vous pouvez aussi retrouver les vidéos sur le site Internet de la manifestation.

Flashes et images (cliquez sur les photos pour les agrandir)…

De ce vendredi 20 à dimanche 22 novembre, les conférences, les débats et les rencontres se sont succédés à un rythme intense dans un « esprit de générosité, de solidarité et de curiosité » comme l’a souligné le maire de Pau.

Les 29 invités ont élevé les idées autour de l’Enfance, thème de cette édition, offrant également l’occasion de s’extraire d’une actualité pesante.

L'actualité n'a, bien entendu, pas été éludée et, lors d'un débat interactif avec la salle, Paule Constant, Caroline Eliacheff, Philippe Torreton, Jean-François Kahn, Franz-Olivier Giesbert et François Bayrou se sont interrogés pour savoir si l'enfance était étrangère aux horreurs vécues.

En ouverture, Marek Halter avait aussi donné le ton : entre humanité et espérance, il a montré la puissance de la parole, plus forte que les armes. Enfant de la guerre, il a vécu pour la paix.

Elsa Boublil a expliqué comment son livre « Body blues » lui avait permis d'aller mieux après les abus subis dans sa jeunesse.

Philippe Torreton a évoqué sa « mémé » qui a déterminé ses lignes de vie et l'a construit malgré, ou grâce, à son silence quasi permanent.

Colombe Schneck parle de son enfance comme une « parenthèse enchantée », entre l'horreur traversée par ses ascendants, émigrés, et le monde d'aujourd'hui.

A travers un récit émouvant, parsemé d'anecdotes drôles et attendrissantes, Pierre Perret a montré qu'il a su garder une âme d'enfant et surtout un sourire unique qui le rend particulièrement attachant.

Marlène Jobert a décrit les raisons qui l'ont conduite à l'écriture de contes pour enfants : une reconversion réussie qui l'a rendue heureuse.

Des années durant, Michel Drucker a enfoui au plus profond de lui-même son enfance. Il voulait effacer de sa mémoire ses origines juives et les souvenirs indélébiles laissaient par la guerre. Avec l'âge, un nouveau Drucker s’est révélé. Il a osé tout raconter dans son dernier livre.

Ensemble, Fred Vargas et Marc Dugain ont raconté leur enfance et leur amitié, dans un échange cocasse, complice et fraternel.

Aldo Naouri a vécu une enfance difficile avec sa famille et raconte que c'est l'amour inconditionnel de sa mère qui l'a aidé à affronter ces épreuves. Il conclut son intervention en disant « qu'il ne faut pas s'intéresser aux troubles de l'enfant mais porter un intérêt considérable au petit enfant présent dans chaque parent. »

Caroline Eliacheff et Xavier Pommereau, psychiatres, ont livré les clés pour quitter l'enfance d'une manière harmonieuse ; après avoir discuté de l'inversion des rôles entre parents et enfants, leurs échanges ont mis en relief le besoin nouveau des parents d'être aimés et les conséquences de ce nouveau prisme.

Pendant des années, Mireille Dumas a animé « Vie privé, vie publique ». Aux Idées mènent le Monde, elle est venue parler d'elle et évoquer son enfance et son parcours. Un récit ponctué d'anecdotes et rempli de sagesse. Quand on l'interroge sur ce que lui ont appris ces années de confidences, elle répond que « la complexité humaine est formidable et que notre aptitude à la résilience est incroyable ».

Deux scientifiques brillants, Cédric Villani et Christophe Galfard, nous ont enchantés par leur récit lumineux et leur capacité à vulgariser et à transmettre leur science.

Axel Kahn a livré un magnifique récit de son périple de 4000 km à travers la France, et témoigné de ses expériences et découvertes en analysant la réalité qu'il a rencontrée.

Dans une formidable intervention, Luc Ferry a exposé avec humour et de multiples références le lien entre l’invention du mariage d’amour et le processus de sacralisation de l’enfant