Il aura fallu 4 mois à Carriquiry pour compléter l'intégralité du projet de déménagement, de son ancienne résidence vers sa nouvelle unité de production. D'une ancienne usine dans laquelle la production était très artisanale, à une véritable unité de production de portes anti-bélier, blindages, gestion de coffres forts et autres ponts à bascule et outils de pesage. « Tout le monde s'est véritablement investi pour que l'on puisse faire cette bascule en un temps record », commence Virginie Castets, co-gérante. Car en effet, tout est allé très vite.
« Mon mari est devenu gérant en 2020. De mon côté, je travaillais en tant que DRH dans un grand groupe international. Nous avons décidé de mutualiser nos forces et donc de prendre la gestion de l'entreprise à deux. Le premier projet que nous avons eu était de fabriquer une nouvelle usine, puisque l'ancienne n'était vraiment pas pratique : il y avait deux grands bâtiments, distancés d'un kilomètre, donc pour aller chercher des produits les salariés devaient prendre un chariot et parcourir la distance... ». Un constat qui déplaisait au couple, aussi bien pour le côté sécurité que pour le côté écologique.
« Nous avons trouvé un terrain qui pouvait convenir, mais nous devions respecter des délais ultraserrés. C'était sur le papier un projet impossible, mais nous avions une intuition. Nous avions ce petit truc qui nous faisait nous dire que c'était le moment ou jamais ». Une intuition qui s'est avérée être bonne, puisqu’avec l'aide de partenaires et des collaborateurs, l'usine était sortie de terre et aménagée en quelques mois à peine. « Il y a certaines opérations que nous faisions de nuit, avec des convois exceptionnels, toutes les autorisations nécessaires, etc. Ce n'était pas toujours simple, mais nous avons réussi, et nous en sommes très fiers aujourd'hui ».
Une nouvelle unité de production bien située, plus moderne, mieux organisée, plus sûre pour les salariés, et surtout, respectueux de l'environnement puisqu'aux normes RT2012 pour l'isolation, notamment. « C'est un projet qui nous a coûté 5 millions d'euros, dont 3,5 millions pour l'usine uniquement ». Un coût conséquent, que Carriquiry compte amortir et rentabiliser grâce à une nouvelle dimension.
L’objectif était de disposer d’une vraie unité de production.
« L'objectif était de disposer d’une vraie unité de production. Cela va dans le sens de professionnaliser une activité très artisanale jusqu'à présent, tout en conservant ce savoir-faire et ces compétences, et en faisant primer le Made in France, voire le Made in Béarn. Cette usine, c'est le point de démarrage d'une toute nouvelle aventure ».
Grâce à cet outil l'entreprise pourra notamment continuer à innover dans ses secteurs d'activité que sont la sécurité et le pesage. « Nous avons par exemple mis au point une porte anti-bélier avec des serrures électriques. C'est quelque chose qui ne se faisait pas en France jusqu'à présent. Nous avons aussi créé un pont bascule avec du béton écoresponsable en partenariat avec le Groupe Daniel ». Un autre clin d’œil à l'implication environnementale de l'entreprise qui vise désormais une clientèle bien au-delà des frontières régionales.
« Nous avons quelques clients ailleurs qu'en Aquitaine, ce n'est pas nouveau, mais nous souhaitons développer ça ». Avec un outil comme cette nouvelle usine, c'est désormais possible, et quelque chose nous dit que ce n'est que le début... »
Timothé Linard
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