Ce vendredi 18 septembre au matin, Pierre Nerguararian et Mohamed Amara, respectivement présidents du GIP Chemparc et de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), ont signé une nouvelle convention renforçant le partenariat entre les deux structures. Étaient également présents élus locaux et représentants du Département, de la Région et de l’État. « Le GIP Chemparc et l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, partenaires de longue date, ont des activités liées, notamment à la mise en relation entre les acteurs industriels du bassin de Lacq et les acteurs de la recherche à l’UPPA », ont expliqué les deux parties dans un communiqué.
Et certes, de nombreux projets unissent les entreprises du bassin et l’université paloise. L’Iprem (Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l'environnement et les matériaux, unité mixte associant UPPA et CNRS) et la société M2i, avec 4 autres partenaires (dont Euralis et le centre technologique Canoe), participent par exemple au projet « Taupin’up », qui vise « à développer des solutions de lutte biologique contre le ver de la grappe et le taupin, ravageurs de la vigne mais aussi du maïs ».
De nombreux exemples de coopération…
Le projet « Raise 2024 » associe le même Iprem à Saft (Total) et Arkema dans la conception d’une « batterie de demain » recourant à la technologie des électrolytes solides. L’objectif est d’aboutir d’ici 2024 à un prototype de batterie plus légère et moins volumineuse destinée aux secteurs de l’automobile électrique et au stockage des énergies renouvelables.
Plus largement, l’UPPA, dans le cadre de l’appel à projets « Investissements d’avenir », avait été labellisée « I-site », et porte à ce titre, aux côtés de l’Inria et de l’Inra, le vaste projet de recherche « E2S », auquel participent Total et Arkema, mais aussi Teréga et Safran Helicopter Engines. La batterie du futur est un des sujets abordés, au même titre que la production de biogaz ou le stockage du CO2.
Au-delà, les exemples de coopération sont nombreux. Pour ne citer que Total, le groupe est partenaire de plusieurs chaires de l’UPPA et associé au LFCR, unité mixte de recherche (Laboratoire des Fluides Complexes et leurs Réservoirs). Il accueille aussi en permanence une vingtaine de thésards et de post-doctorants.
Le nouvel accord-cadre entre le GIP et l’université paloise doit « faciliter la mise en place de collaborations de recherche partenariales, accroître la valorisation des résultats obtenus, aider à dynamiser l’accueil de nouvelles activités sur les sites opérés par Chemparc et notamment faciliter l’accueil de jeunes entrepreneurs issus de l’UPPA sur la plateforme Chemstart’up, et accompagner la création d’emploi et de valeur sur le Bassin de Lacq », par exemple à travers UPPA Tech (centre de service instrumental) ou les formations continues ciblées.
En d’autres termes, il s’agit globalement de rendre plus étroits encore les liens déjà tissés sur le territoire entre acteurs industriels, entrepreneurs, étudiants et unités de recherche.
Naturellement, cet accord renforcé doit, in fine, servir le développement économique local et l’émergence de projets novateurs en lien avec la transition énergétique, le nouveau cheval de bataille des acteurs du bassin de Lacq. On en profite d’ailleurs pour signaler que Chemparc a annoncé cet été l’implantation sur Lacq, d’ici fin 2021, d’une usine de chimie verte de la société Alpha Chitin. « Celle-ci produira de la chitine grâce à l’élevage de mouches et de champignons ainsi que de crevettes importées. La chitine est notamment utilisée dans les secteurs de la santé, des cosmétiques ou de la mode », explique Chemparc, qui table sur la création de 15 à 20 nouveaux emplois.
Oui : la mue se poursuit bel et bien du côté de Lacq.
Plus d’informations sur le site internet chemparc.fr
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