l y a Elaïa, la femelle labrador ; Foxie, le Lhapssa apso ; Coton, le lapin ; Noisette, le cochon-d'Inde. Ils pourraient être les personnages d'un conte pour enfants. Ils sont en fait des éléments incontournables d'une "opération zoothérapie" instituée à l'Ehpad Udazkena de Saint-Jean-de-Luz sous l'impulsion du Lions Club Infante, qui a décidé de financer l'opération pendant deux ans.
Depuis octobre, une fois par mois, une dizaine de seniors, tous atteints de la maladie d'Alzheimer ou de troubles du comportement, peuvent câliner ces boules de poils dociles et retrouver des sensations de toucher et d'émotions souvent perdues.
Une opération qui porte immédiatement ses fruits, car la zoothérapeuthe Julie Chébaux affectée au suivi des malades, travaille en douceur. Et remarque que certains seniors, autrefois très agités, parviennent à rester calmes quand les animaux sont là. Déjà une grande réussite. On se souvient alors des statistiques concernant l'apaisement certain apporté par les animaux, et même un certain ralentissement des pulsations cardiaques.
Entre deux caresses, une pensionnaire jure qu'elle "n'aime pas les animaux", mais son sourire dément ses paroles. Une autre s'excuse d'oublier le nom de Coton, mais finit par le retenir, une prouesse ! Et quand une énième s'inquiète de louper son repas, elle se fait rabrouer par sa voisine : "on a autre chose à faire aujourd'hui, on jouit des animaux !".
Autour de leur présence, il y a les activités annexes qui permettent de "reconnecter" les retraités au monde, et à la responsabilité d'un être plus vulnérable qu'eux. Il faut éplucher des légumes, pour nourrir le lapin. Lancer la balle au chien pour le divertir. Redonner un rôle à ces "oubliés qui ont tout oublié". Sauf l'amour et la tendresse, apparemment. Une expérience à élargir. Et pourquoi pas à généraliser...
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