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    Edito

    Des Présidentielles atypiques ?
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    A plus d’un an de l’échéance, les élections présidentielles de 2017 agitent déjà le mundillo politique. On ne compte plus les candidatures directes ou aux primaires de la droite, voire à celles hypothétiques de la gauche. La dernière en date est celle de Jean Lassalle, le non-conventionnel député basco-béarnais.

    Il rejoint Nathalie Arthaud, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan (candidatures directes à la magistrature suprême) ; Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Jean-François Coppé, Hervé Mariton, Nadine Morano, Frédéric Poisson, Nathalie Kosciusko-Morizet, Frédéric Lefebvre (candidatures aux primaires de la droite et du centre). Ouf !

    Et...

    Et ce n’est qu’un début, en attendant les écologistes et les socialistes qui sont nombreux sur les starting-blocks. Nicolas Hulot, Cécile Duflot, Arnaud Montebourg, Martine Aubry, Emmanuel Macron et même Manuel Valls se tiennent prêts à entrer dans la course. Sans compter, les centristes, avec en tête le plus populaire d'entre eux, François Bayrou.

    Un véritable embouteillage présidentiel. Du jamais vu.

    D’où viennent cette précipitation du temps présidentiel et cette inflation de candidature ? Première explication : le poids grandissant des réseaux sociaux et des chaînes tout-info qui imposent toujours plus de rythme et de vitesse, tout en attisant le côté hyper-concurrentiel du monde politique. Ces nouveaux médias ouvrent le jeu en permettant aux "petits" candidats d'exister.

    Deuzio. Il est clair que le mécontentement lié au quinquennat de François Hollande, fortement contesté dans son propre camp, génère une ambiance de fin de règne qui favorise des vocations. Même problématique à droite, avec la difficulté de Nicolas Sarkozy à s'imposer à nouveau comme le candidat naturel de son camp. Ce qui ne veut pas dire, loin de là, que ces deux bêtes politiques sont hors jeu. La politique nous a habitué à des rebonds imprévisibles. En attendant, c'est la folle ruée des prétendants.

    Mais la raison principale est certainement à chercher dans le vent de fronde qui souffle sur de nombreux pays, avec un rejet spectaculaire de la classe politique en place depuis des années. L’arrivée au pouvoir d’Alexis Tsipras en Grèce, la fulgurante montée en puissance de Podemos en Espagne (déjà à la tête des plus grandes métropoles et aux portes du gouvernement) ou encore l’extravagant parcours de Donald Trump aux Etats-Unis font penser à certains que le jeu pourrait bien s’ouvrir en France.

    L’élection reine, jusqu’ici très conventionnelle, va t-elle devenir atypique et réserver de grosses surprises ? Ce n’est pas impossible, tellement le divorce entre le peuple et la classe politique française semble profond. Il est clair que le Béarnais Jean Lassalle s'inscrit dans cette analyse, dans la continuité de sa longue marche sur les routes de l'Hexagone. Une chose est sûre, il est déterminé à aller jusqu'au bout comme lors de sa grève de la faim dont il garde de lourdes séquelles.

    Il est bien trop tôt pour se fier aux sondages. Une élection présidentielle ne se joue jamais à l’avance. Encore moins dans cette période complexe où beaucoup d'évènements, franco-français ou mondiaux, peuvent venir changer la donne. Les Français vont-ils rester dans des choix classiques ou vont-ils faire le grand saut façon coup de balai ? Les paris sont ouverts.

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