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Créateurs et Passionnés

Tiphaine, Romain, Thomas et Coup d’un soir

Histoire d’un collectif festif qui veut faire danser les Palois et propose des évènements très variés. Le credo des 3 amis : s’amuser sans se prendre la tête…
COUP UN SOIR 13
Voilà deux ans que le collectif Coup d’un soir a été fondé par Tiphaine Moreno, Romain Chalan et Thomas Rigolot. Rencontre avec Tiphaine et Thomas (Romain n’a pas pu être présent) dans un café palois.

Aviez-vous de l’expérience dans le monde de la nuit avant de créer Coup d’un soir ?

Thomas Rigolot - On s’est connu lors de nos études respectives : avant de partir étudier la communication événementielle à Paris. Je suis passé par l’Université et l’Ecole de commerce de Pau. Comme tous les étudiants, nous sortions beaucoup et nous avons très vite sympathisé en imaginant la création d’événements décalés. Beaucoup de jeunes Palois pensent en effet comme nous. Pau a une très belle offre autour du sport, mais le choix se réduit assez rapidement lorsqu’on veut sortir. Il y a deux ans, nous sommes passés à l’action.

Tiphaine Moreno - Romain est le fils de Rose et Yves Chalan, les créateurs du Durango. Depuis moins d’un an, nous le gérons ensemble. Avec nos différents métiers, nous avons un réseau très intéressant pour créer des événements festifs, que ce soit de distributeurs, de fournisseurs ou de fêtards. De plus, le Durango peut nous servir de laboratoire, pour tester certaines de nos idées.

Comment vous définiriez-vous ?

T. R. - On fait des blagues, mais des blagues sérieuses. La fête n’est pas obligatoirement un truc sérieux, un business Nous sommes profondément attachés à Pau, nous y avons des attaches affectives et familiales. Nous avons monté cette association avant tout pour nous amuser et permettre aux Palois de participer à des événements décalés.

T. M. - En fait, nous sommes très complémentaires : Romain et Thomas sont les créatifs, et moi je me charge de tout ce qui est administratif. On prend les choses avec humour, car tant qu’on s’amuse, ce n’est pas grave si l’événement n’attire pas de monde. Au moins, on essaye des choses nouvelles à Pau. Pour autant, quand on concrétise un projet, c’est qu’on a la capacité de l’organiser avec tout ce qu’il faut pour que ça se passe bien. On connaît les risques, donc on fait tout pour ne pas les prendre.

En deux ans, vous avez déjà organisé d’importants événements…

T. M. - Exact. Nous organisons des Open air, ciblées house et musique underground, avec des food-trucks locaux au Stade d’eau-vive. Mais notre plus gros événement a été la Guinguette moderne au Hédas en septembre 2018, avec Frédéric Beigbeder en guest star derrière les platines et une boule à facettes géante. Cette soirée a eu une grosse résonance locale. Nous pensions accueillir 300 personnes, il y en a eu 3.900. La totalité des bénéfices de cette soirée (7.500 euros) a été reversé aux sinistrés des inondations de Salies-de-Béarn. Coup d’un soir a travaillé aussi avec l’Université de Pau en préparant La Prom’night de la fac, où les étudiants étaient invités à s’habiller comme dans les années 1970.

T. R. - Pour la Guinguette moderne, nous voulions vraiment une personnalité originaire de la région. Nous avons contacté Frédéric Beigbeder et le projet lui a plu. Le public n’est pas venu voir une performance, mais plutôt pour le côté décalé. C’était fou ! En septembre dernier, nous avons organisé la soirée Vinopop pour le Syndicat des producteurs de madiran avec de la house music. Nous voulions toucher un autre public, amateur de bon vin. C’était aussi une bonne occasion de valoriser les producteurs locaux. Nous avons loué une énorme tente berbère, c’était magnifique.

Ce sont ces événements qui vous ont ouvert les portes des clubs parisiens ?

T. R. - Oui et non. La Guinguette moderne nous a permis de nous faire connaître en dehors du Béarn. Mais en travaillant dans l’événementiel à Paris, j’ai tissé beaucoup de contact. Le 31 janvier, Romain et moi avons mixé au cours de la Basement (sous-sol pour les personnes nulles en anglais comme moi) Party de l’hôtel The Hoxton à Paris. Nous n’avons pas toujours l’argent pour faire venir des DJs connu, donc Romain et moi nous mettons souvent derrière les platines, moi depuis 7 ans et Romain depuis 15 ans. On ne se prend absolument pas pour des professionnels, c’est quelque chose qui nous plait, tout simplement. Le lendemain, rebelote dans une boîte, cachée sous le restaurant parisien La Casbah. Je pense qu’on va bien s’amuser.

T. M. - On ne se prend pas la tête, jouer à Paris va nous permettre d’acquérir davantage d’expérience, mais on ne prend cette soirée comme la chance de notre vie. A Paris, une cinquantaine de soirées comme celle-ci sont organisées chaque semaine. Nous allons pouvoir nous faire des contacts, s’amuser et de voir autres choses.

Quels sont vos prochains projets palois ?

T. M. - Le 14 février, les Djs de Porno Disco seront au Durando pour une soirée organisée par Un coup d’un soir (ça ne s’invente pas !). Et le 29 février, on organise une autre soirée, toujours au Durango, pour fêter l’année bi-sextile. On a un jour en plus cette année, donc on s’est dit qu’il fallait en profiter.

T. R. - Nous allons aussi probablement faire un événement avec la Centrifugeuse de Pau, qui fait découvrir de vrais talents à des tarifs hyper accessible. Il y en a pour tous les goûts, c’est ça qui est vachement intéressant. Par ailleurs, Vinopop II sera bientôt de retour : le Syndicat des producteurs de madiran nous a demandé de préparer la nouvelle édition. Plusieurs projets sont à l’étude. Nous avons déjà des idées de scénographies plein la tête, mais nous cherchons des sponsors privés pour monter en puissance et les réaliser.

Vous devez certainement avoir des anecdotes coquasses à propos d’Un Coup d’un soir…

T. R. -  C’est un nom qui nous correspond bien : rigolo, qui ne se prend pas au sérieux et qui veut marquer les esprits.

T. M. - Quand je suis allée à la banque pour ouvrir un compte pour l’association, c’était assez folklorique. On reçoit aussi beaucoup de message d’hommes et de femmes qui se sentent seuls. Au début, nous avions mis mon numéro de téléphone sur la page Facebook. J’ai reçu des appels assez pittoresques. Je pensais que c’était Romain et Thomas qui me faisaient une blague, mais en fait, ils n’avaient rien à voir avec ça.

A suivre sur la page Facebook – cliquez ici

 

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