Les producteurs de jambon de Bayonne, de foie gras et de vins sous label (AOP/IGP) mûrissaient depuis 2019 cette campagne de communication commune. On se souvient que début 2020, une mise en compétition avait été organisée en vue de la conception d’une campagne promotionnelle en France et en Belgique.
Aujourd’hui, on en sait davantage. Sur les 5 millions d’euros qui lui seront consacrés, l’Union européenne en financera 3,5, et le reste de la facture se partagera entre les 3 interprofessions concernées, à savoir le Consortium du jambon de Bayonne (800 élevages, 20 ateliers d’abattage et de découpe et une trentaine d’entreprises de transformation), le Palso (Foie gras du Sud-Ouest, 1.800 producteurs et 170 entreprises) et Vignobles du Sud-Ouest (5.000 vignerons, 800 caves et 20 négociants), qui couvre 16 AOP (Madiran, Pacherenc du Vic-Bilh, Tursan, Irouléguy…) et 11 IGP (Côtes de Gascogne, Gers, Landes…).
La force du collectif
La campagne, qui a concrètement commencé cet été avec une opération d’affichage, se poursuivra en 2022 et 2023 avec des spots TV et radio ou des publicités dans la presse. Du côté du message délivré, les interprofessions ont souhaité insister sur les deux grandes vertus de leurs produits, à savoir d’un côté la qualité, et de l’autre le caractère traditionnel et familial. Le choix de la Belgique en tant que second pays visé correspond aux habitudes et à la dynamique de consommation chez nos voisins du nord, assez proches des nôtres.
Au-delà de fédérer les promoteurs d’une même gastronomie et de valeurs communes, l’intérêt de cette démarche est simple : les trois filières regroupent de nombreux petits acteurs disséminés un peu partout des Pays de l’Adour jusqu’au Lot et à l’Aveyron, c’est-à-dire représentant de nombreux terroirs et proposant des produits d’une grande diversité.
Difficile pour chacun, dans ces conditions, de communiquer à grande échelle. « La force du collectif nous permet d'être mieux reconnus et vus ailleurs que dans notre région », a ainsi confirmé Sébastien Clauzel, président du syndicat des vins d'Irouléguy, au micro de France Bleu. Quant aux interprofessions elles-mêmes, difficiles pour elles d’obtenir seules une subvention européenne…
En résumé, cette campagne devrait offrir une belle visibilité aux producteurs d’ici. On pense en particulier aux vins locaux, souvent moins connus à l’échelle nationale que le foie gras et le jambon de Bayonne, qui certes ne sont plus à présenter… On souhaite en tout cas aux 3 filières de belles retombées pour cette campagne.
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