C’est un petit bijou à la FRAMçaise qui risque de passer sous pavillon étranger. Le fameux voyagiste toulousain FRAM, confronté à des difficultés financières qui ne sont pas passagères est à vendre.
La faute aux remous dans les pays du Maghreb (attentats de Tunis et de Sousse), destinations privilégiées de FRAM, qui a fait fuir les touristes au profit de contrées plus calmes, dans lesquelles FRAM est peu ou mal implanté.
Ce qu’il faut savoir…
Une annonce qui surprend car la marque était l’un des plus beaux fleurons du tourisme hexagonal. Créé en 1949, FRAM a toujours innové : en ayant ses propres avions charter, en créant des filiales routières et réceptives, le label Framissima, sa formule hôtelière ou Framéco, sa marque d’hôtels à petits prix. Ou son propre réseau d’agences et sa gamme Club Olé, un site Internet professionnel Frampro, ou le rachat en 2008 de Plein Vent – Tourivac.
La plus récente initiative remonte à 2010, avec le lancement d’un nouveau style de villages de vacances, Framissima Nature, à Soustons.
L’énergie, la créativité sont bien là. Ce qui manque, ce sont les fonds. À tel point que le groupe a dû vendre son siège toulousain et certains villages vacances au Maroc et en Espagne.
La recherche d’un partenaire, ou d’un repreneur allait donc de soi. Et par l’odeur alléchée, ils sont déjà plusieurs à s’intéresser à l’affaire. Un Français tout d’abord, Promovacances, le leader de la vente de séjours sur le net, qui aurait proposé 30 millions d’euros pour racheter l’ensemble. « Pas assez cher, mon fils », auraient répondu les dirigeants.
Le groupe Transat France ensuite, qui lorgnerait sur les 51 agences et les 147 ambassades FRAM sur le territoire. Ou encore Selectour Afat, le premier distributeur de Fram. Sans oublier Air France-KLM, qui possède 8,7% du voyagiste.
Le groupe chinois HNA enfin, qui a jeté son dévolu sur l’Europe, après Fosun sur le Club Méditerranée et Thomas Cook, ou Jun Jiang pour Louvre Hotels Group.
Et manifestement, HNA a les moyens de ses ambitions : un chiffre d’affaires de 25 milliards d’euros, la possession d’une quarantaine d’hôtels en Chine et la quatrième compagnie aérienne chinoise avec Hainan Airlines. À l’international, il détient une participation de 50% dans le transporteur Aigle Azur et est en train d’acquérir pour 2,5 milliards d’euros la société de services aéroportuaires Swissport.
Il va donc falloir se faire une raison : les vacances resteront à la FRAMçaise, mais l’entreprise ne le sera peut-être plus. Snif !
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