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Créateurs et Passionnés

L’Eurosima distingue les planches d’Hexa Surfboard

Le cluster de la glisse et des « action sports » a choisi de récompenser ce concept prometteur, entre impression 3D et matériaux recyclés ou bio-sourcés...
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Créée l’an dernier par 3 jeunes ingénieurs, cette startup se propose de fabriquer des planches de surf éco-responsables totalement inédites. Le surf du futur, c’est pour très bientôt !

Comme chaque année, l’appel à projets « innovation » de l’Eurosima et d’Outdoor Sports Valley (OSV) a offert en 2019 un bel échantillon des projets novateurs menés par les jeunes pousses du monde de la glisse et des sports en extérieur.

Pas moins de 22 entreprises et porteurs de projets ont ainsi candidaté : « 60% des projets déposés étaient spécifiques aux sports de glisse et 40% visaient l’univers de l’outdoor », précise le cluster.

Cette année, c’est donc la toute jeune startup Hexa Surfboard qui décroche le premier prix et un chèque de 5.000 euros : une bien belle manière de fêter son premier anniversaire. Il faut dire que l’idée de Léo Bouffier (ENSTA), Sylvain Fleury (École Centrale de Lyon) et Mylène Wang (ENSTA, Sciences Po Paris), les 3 jeunes ingénieurs à l’origine de ce projet, vient répondre à un problème de plus en plus criant pour le surfeur, qui est par définition un amoureux de l’océan et de la nature.

Un problème qui tient en une question : comment s’adonner à sa passion de la glisse en limitant au maximum son impact environnemental ?

Un process de fabrication pensé dans les détails…

« Que ce soit dans le petit entrepôt local ou dans les célèbres usines californiennes, le polyuréthane et le polyester polluent notre air et notre océan depuis 60 ans. Et ces matières premières parcourent environ 10.000 km avant que la planche de surf ne soit livrée au client », expliquent les co-fondateurs d’Hexa Surfboard.

Leur idée ? « Produire des planches de surf composées à 95% de plastique (PET) recyclé ou recyclable associé à de la résine époxy bio-sourcée ». Et alors que pour une planche de surf traditionnelle de 3 kg, « plus de 6 kg de déchets pétrochimiques non recyclés sont générés », ils ont décidé de recourir à l’impression 3D pour la fabrication des leurs.

Autrement dit, exit les très classiques opérations de ponçage de pains de mousse polyuréthane par lesquelles on donne leur forme aux planches, et qui sont à l’origine de ces importantes quantités de déchets superflus. Et le procédé 3D a pour autre avantage de bien se prêter à la production de planches personnalisées.

Basés entre Anglet et la Californie, nos 3 brillants ingénieurs ont également pensé à l’impact des opérations de transport associées à la production et à la distribution de leurs planches de surf. Ils ont donc opté pour une fabrication locale « via des micro-usines proches des spots de surf ». Et évidemment, « ils proposent à leurs clients de ramener leurs planches en fin de vie pour pouvoir les recycler ». Tout a donc été pensé pour une empreinte environnementale minimale.

Recrutements en vue pour la saison 2020…

« Et le prix ? » nous direz-vous. Et bien il est annoncé dans une fourchette comprise entre 700 et 1.000 euros, « en fonction des critères de personnalisation ». Les ventes sont ouvertes en pré-commande depuis cet été sur le site web d’Hexa Surfboard, où l’on peut s’inscrire en tant que « Hexa-testeur » (la jeune marque organise également des séances de test). Plus de 550 futurs clients se sont déjà positionnés, avec à la clé un rabais non-négligeable sur leur futur matériel (-30%).

Il faut aussi ajouter que ce projet, dont la solidité lui vaut des partenaires comme l’École Polytechnique ou l’Université d’Adélaïde (en Australie), joint l’utile à l’agréable avec des planches à l’esthétique soignée, tout en transparence et en motifs hexagonaux. « Avec notre design transparent, nous n’avons rien à cacher », soulignent d’ailleurs nos 3 diplômés avec humour. L’équipe d’Hexa Surfboard compte déjà 7 personnes.

Pour conclure, on notera que le bureau d’études Nok Pro, spécialisé dans l’upcycling et la fabrication d’objets personnalisés, a terminé second de cet appel à projets, suivi d’un côté par Nosc et ses vêtements de sport techniques et responsables, et de l’autre par la nouvelle marque Otxangoa développée par Nelly Fontaine (voir notre récent article – cliquez ici).

Bref, cet appel à projets 2019 de l’Eurosima et d’OSV aura donc encore apporté son lot de belles idées éco-innovantes.

Pour en savoir plus su la start-up allez sur hexasurfboard.com

https://www.eurosima.com

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