Parlons d'un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître, où une promenade dans les forêts landaises, c'était l'occasion de voir un petit pot de terre cuite accroché aux pins pour en recevoir la précieuse substance.
.
Aujourd'hui, le gemmage ne connaît plus le même succès, lui qui a pourtant compté jusqu'à 30.000 gemmeurs dans les Landes.
.
D'où un projet de relance pour le moins ambitieux.
.
Ce qu’il faut savoir…
Il s’agit de relancer le gemmage par un chantier expérimental situé à Lesperon (canton de Morcenx). La tâche sera confiée à une dizaine de travailleurs handicapés de l'Esat.
.
Si les petits pots en terre ont disparu, désormais pour un meilleur conditionnement et moins d'impuretés, on utilisera des "bags in box", à savoir des récipients fermés.
.
La résine se scinde en 30% de colophane, qui peut entrer dans la composition de chewing-gum, d'encre ou d'adhésifs, et 70% de térébenthine.
.
D'ores et déjà, l'essence de cette térébenthine intéresse les spécialistes de la santé et du bien-être.
Notamment Marie-Laure Delanef, créatrice d'Holiste, qui concède en utiliser quelque vingt tonnes par ans. Si jusqu'à présent, elle s'approvisionne au Portugal, une production landaise de qualité lui ferait reconsidérer sa position.
.
Certes, il faudra lutter contre la concurrence internationale, notamment celle de la Chine ou du Brésil qui eux, produisent toute l'année, quand la France - conditions climatiques obligent - ne peut suivre le rythme que six mois par an.
.
En effet, en dessous de 9 degrés le matin, le pin ne coule pas. On a beau être dans le Sud, il y a des jours où il fait un tantinet trop frisquet pour que le résineux délivre donc son fameux nectar.
.
Toutefois l'initiative mérite autant l'intérêt sérieux que les applaudissements. Il y a du "pin" sur la planche, mais tout cela fleure le bon "pin".
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire