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Euskarians : 7 provinces basques autour d’une renaissance

En plus d'une belle aventure autour de la promotion du rugby et du Pays basque, l’association transfrontalière porte désormais un projet très ambitieux en faveur des jeunes de ces territoires.
Jeudi 2 février, la Chambre de commerce et d’industrie Bayonne Pays Basque accueillait les Euskarians pour une présentation très attendue d’une nouvelle étape destinée à porter très haut les valeurs et l’identité basques.
Peio Etxeleku

C’est Peio Etxeleku qui a ouvert la soirée devant un amphithéâtre comble, en sa qualité de vice-président de la CCI et président d’Agour Etxea. Il était entouré de nombreuses personnalités représentant à la fois les instances politiques comme l’Eurorégion, la Nouvelle-Aquitaine, l’Euskadi et la Navarre, et à la fois, les différentes fédérations sportives (française, espagnole, basque, navarraise) et les chambres consulaires d’hegoalde (sud) et d’iparralde (nord).
 
Peio Etxeleku s’est réjoui de cette renaissance des Euskarians qui, en s’appuyant sur une très forte culture rugbystique, feront rayonner encore plus le pays basque à l’international. Après avoir félicité Pierre Peytavin, co-président de l’association avec Juan Rodriguez Laburu, il a salué ces humanistes « bâtisseurs de pays » qui soutiennent ce nouveau projet, remerciant particulièrement Elie Benmergui « infatigable bâtisseur sans frontières ».

Une dimension mondiale…

Les 7 provinces basques se retrouvent donc unies autour des Euskarians. Labourd, Basse-Navarre, Soule, Guipúzcoa, Biscaye, Navarre et Álava pèsent plus de 3 millions d’habitants, alors que la diaspora basque peut être estimée à près de 15 millions. C’est un potentiel exceptionnel qui peut parfaitement se retrouver autour des valeurs et de l’identité véhiculées par le rugby.

Pierre Peytavin et Gérard Murillo

L’aventure des Euskarians a commencé il y a 35 ans, à l’initiative de l’ancien joueur et entraîneur Gérard Murillo, dans le but de promouvoir le rugby basque et de favoriser son développement dans le sud, en hegoalde. « A l’époque nous rassemblions les meilleurs joueurs d’iparralde. Puis, avec le professionnalisme, nous nous sommes tournés vers le rugby amateur. Les Euskarians ont permis de vivre des expériences exceptionnelles, autour de matches dans de nombreux pays ».
 
Après la parenthèse covid, l’association a décidé de rebondir encore plus haut, en s’orientant également vers le rugby à 7 qui connaît en développement rapide dans le monde entier. Cette discipline, qui deviendra olympique aux Jeux de Paris, est un vecteur puissant pour porter le territoire basque sur les 5 continents.
 
Pierre Peytavin a décliné ce projet d'envergure qui est basé « sur le rugby à 7 pour l'excellence et le rugby à 15 pour la notoriété ». Il est plus que jamais transfrontalier avec l’objectif de « renforcer et promouvoir la citoyenneté eurorégionale et encourager l'interaction et la participation des jeunes du territoire ». Et fortement identitaire en portant la culture et les valeurs basques à travers le sport dans les tournois.
 
Il s’agit aussi d’avoir une démarche socio-éducative pour « favoriser l'insertion des jeunes, contribuer à leur formation et donner la confiance nécessaire à la réussite de tous leurs projets, professionnels et sportifs. Ce sera l'un des enjeux d’Euskarians Zazpi Akademia ».

Canterbury : un signal fort…

C’est une excellent nouvelle, Canterbury (CCC) a signé un partenariat majeur avec les Euskarians. Cet engagement du célèbre équipementier néo-zélandais, spécialiste du rugby (fournisseur officiel des équipes d’Irlande et du Japon), valide complètement la crédibilité des ambitions de l’association.
 
« Le 7 décembre à 11h12, notre rencontre avec Elie Benmergui a tout déclenché » ont rappelé Stan Adam et Franck Scholte de Canterbury France. « Nous avons mesuré le potentiel de ce projet. Nous avons déjà commencé à travailler sur un certain nombre de produits qui pourront porter l’identité basque et la marque Euskarians ». Il est prévu de créer un site marchand pour diffuser ces produits avec la signature Euskarians, notamment en mobilisant la diaspora.

Elie Benmergui

« C’est un signal fort pour tous les partenaires qui vont nous rejoindre l’aventure pour lui donner une dimension internationale » se réjouit Elie Benmergui qui œuvre depuis un an avec d’autres chefs d’entreprise pour mobiliser les mécènes. « Notre force est d’agir uniquement dans l’intérêt général. Plus nous serons nombreux, plus le projet prendra une envergure internationale puissante ».

Des temps forts en préparation…

Pablo Feijo et Cédric Laborde

Pour développer le rugby à 7, masculin et féminin, les Euskarians vont pouvoir s’appuyer sur des entraîneurs particulièrement qualifiés, comme Pablo Feijo, Gorka Bueno et Cédric Laborde, ancien adjoint de France 7.
 
« L’objectif est d’organiser des événements de premier plan pour toucher un vaste public » a ajouté Pierre Peytavin. « Il est déjà prévu une rencontre de rugby à XV à Anoeta, en juin prochain, face à la Catalogne, à l’occasion des demi-finales du Top 14. Nous travaillons aussi sur la participation à un tournoi européen de rugby à 7 dès cette année ».
 
L’association se projette déjà vers 2024, avec l’ambition de lancer un très grand tournoi international avec les meilleurs mondiaux. De quoi faire entrer les Euskarians dans le Gotha du rugby à 7.
 
« Nous avons mesuré l’attrait et la réputation du Pays Basque. Nous avons des joueurs hyper motivés, venant de tous les clubs. Sous ce maillot, ils partagent des moments très forts et ont une vraie envie de se dépasser » insiste le président, convaincu d’une renaissance spectaculaire pour les Euskarians.
 
Nous aurons l’occasion d’en reparler.
 

Le stade d'Anoeta à Saint Sébastien

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