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Publié le Mis à jour le

Chez les Vanthournout, on a deux passions

Le rugby et la maçonnerie. Bref, la taloche, on connaît ! Avec Mont-de-Marsan et son Stade au cœur et le souci du travail bien fait
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« Tiens, petit, tu nous fais quelques lignes sur Vanthournout, tu sais, les sportifs… » Euh… Oui chef, bien chef ; donc aidé de Wikimachin, je m’attelais illico à la tâche. Voilà, ici un boucher-charcutier, non, ce ne doit pas être ça. J’ai trouvé : Jeroen Vanthournout, footballeur belge au KSG Roulers. Ah, à moins que ce ne soit Jef Vanthournout, tout autant belge et footballeur, mais lui au FC Bruges. Quelques paragraphes bien enlevés, avec ballon, dribbles, crochets, pénalty, carrières, voilà l’affaire emballée et l’article déposé sur le bureau du rédac chef, qui me traite aussitôt d’abruti. Mais pourquoi ?

CAUE des Landes

J’aurais dû penser qu’avec ses oreilles en chou-fleur, le foot ne l’intéressait pas vraiment, pas plus que le plat pays où Mathilde est revenue, même qu’on est content pour son concubin. Quand il parle Vanthournout, en bon Lando-Béarnais qu’il est, il faut comprendre ceux de Mont-de-Marsan, connus autant pour leurs prestations sur un terrain de rugby que pour leur usage de la truelle. Une famille entièrement dévouée à ses deux passions : le rugby, et la maçonnerie.

A commencer par l’ancêtre, Roger, venu du Nord et non de Belgique pour se poser dans le Marsan en 1936, du temps du Front popu, des congés payés et de la semaine de 40 heures. Lui avait succédé à la tête de l’entreprise le fiston, Jean, doté d’un CAP de maçon et d’un petit talent de rugbyman comme arrière.

La preuve, il fut sacré champion de France réserve, en 1955. La dynastie des rugbymen maçons ne s’éteint pas pour autant, puisque voici Pascal, aujourd’hui le boss de l’affaire familiale, ancien Troisième ligne qui a plaqué et couru sur tous les terrains périphériques et d’ailleurs, de 1978 à 1993.

Fini ? Non, pas tout à fait, puisque pointe à l’horizon le petit dernier Vanthournout, Pierre, 25 ans aux fraises, qui entend devenir petit rat à l’Opéra. Noooonnnn, patron, c’était pour rire ! Bien sûr qu’il traîne ses crampons tous les week-ends sur les stades comme trois-quart centre du Stade Montois, en équipe seconde, bien sûr qu’il travaille dans l’entreprise d’arrière-grand papy, de grand-papa, de papa. Et bien sûr que le jour venu, si les méchants petits cochons ne le mordent pas, et ses adversaires sur les terrains ne lui démontent pas la tronche, il deviendra le dépositaire de la quatrième génération de Van machins aux commandes.

C’est tout le mal qu’on lui souhaite. Mais sacrée famille, en effet, patron !

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