Photo : Ville de Saint-Sever.Nombreux ont été les rôles de la bâtisse que la grande majorité des Saint-Severins connaissent comme étant les Établissements Abel Crabos : hôtel particulier de la famille Barbotan, pensionnat pour jeunes filles, puis manufacture de plumes et de duvets, jusqu'au départ de ladite manufacture dans les années 80. Laissé inoccupée depuis, le bâtiment s'apprête à retrouver de l'activité, et à être transformé en un hôtel-restaurant.
Un projet de réhabilitation qui mène la municipalité depuis 2018. Elle avait pu acquérir le bâtiment de 3600m² en 2021, pour 275 000 euros, une première étape dans son projet de réhabilitation, qui vient donc de passer un second cap grâce au ministère de la Transition écologique.
En effet, ce dernier a décidé d'octroyer une enveloppe de 1,2 million d'euros à Saint-Sever pour l'accompagner dans son projet. Une subvention qui s'inscrit dans le cadre du Fonds vert, dont l'objectif est d'accompagner les territoires dans leur transition écologique. Près de 150 projets ont été retenus en France, celui de la manufacture Abel Crabos est le seul dans les Landes. Et il est d'ailleurs le second plus important à l'échelle nationale.
Selon Arnaud Tauzin, maire de Saint-Sever, cette subvention permettra d'amortir près de 75% de la somme des travaux. Car dans une bâtisse libre depuis plus de 40 ans, il y a un sacré chantier... Le bâtiment devra ainsi être désamianté, et débarrassé de toute trace de plomb et de fioul. Une déconstruction sera entreprise, afin d'apporter une dimension responsable au projet. L'ancienne manufacture devra ensuite être remise en état et consolidée, puisque des toitures et des planchers se sont, au fil du temps, effondrés. Près d'un an et demi de travaux sont prévus, dès cet automne, date estimée pour le départ du chantier.
À l'issue des travaux, c'est un hôtel-restaurant de 30 chambres qui devrait être inauguré. Actuellement aucune structure privée n'a été officialisée pour le racheter et en prendre la gestion, mais quelques-unes se seraient déjà montrées intéressées. Pour la municipalité, c'est en tout cas une nécessité de créer une activité comme celle-ci, pour générer de l'emploi (une cinquantaine de postes pourraient être créés), et surtout de l'attractivité pour le centre-ville. D'autres projets ont déjà été entrepris en ce sens, comme la réhabilitation de l'ancien couvent des Jacobins en un pole culturel et artistique.
Timothé Linard
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