N.BCelle-ci a signé son premier accord conventionnel interprofessionnel (ACI), le 1er octobre 2024, avec l’Agence régionale de santé (ARS) et la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Ce projet médical commun a pour objectif de moderniser notre système de santé, afin de mieux répondre aux besoins des habitants du territoire.
« Durant la pandémie, certains professionnels ont pris conscience de l’intérêt de regrouper les acteurs de santé d’un même territoire pour créer des synergies », explique Alain Guinamant, directeur de la délégation des Pyrénées-Atlantiques de l’ARS Nouvelle-Aquitaine.
Des enjeux spécifiques au territoire
Sur ce bassin de vie de 116 communes, représentant 21,5 % de la population Béarnaise, la CPTS Est-Béarn travaillera sur quatre axes stratégiques majeurs : l’amélioration de l’accès aux soins, organiser des parcours pluriprofessionnels autour du patient, réaliser des actions territoriales de prévention (obésité, vaccination, dépistages…) et répondre aux crises sanitaires graves en créant un protocole de coordination pluriprofessionnelle.
« 28% de la population de l’Est-Béarn à plus de 60 ans, dont une majorité sont polypathologique. Elle mobilise beaucoup de ressources soignante et de temps médical, et demande donc une organisation plus pointue. D’un autre côté, plus de 18% des habitants ont moins de 14 ans. Nous devons donc mobiliser d’autres ressources spécifiques à cette tranche d’âge : des dépistages, des campagnes de prévention et vaccination, des suivis pédiatriques… », précise le Dr Christophe Jouhet, médecin généraliste et président de la CPTS Est-Béarn.
Enfin, la CPTS Est Béarn s’attachera à lutter contre l’isolement des professionnels de santé et à les aider à monter en compétences sont deux des ambitions, en leur proposant un accompagnement préventif et des formations. Ces deux missions auront également pour effet d’accroître l’attractivité du territoire, en attirant de nouvelles spécialités et professionnels.
« Comme partout, les professionnels de santé peuvent être sujets au surmenage et ne pas travailler dans de bonnes conditions. Nous allons nous intéresser de près à cette thématique », ajoute-t-il.
Six à huit groupes pluriprofessionnels ont été constitués pour que ses membres puissent parler librement de leurs pratiques et des protocoles qui pourront être mis en place, afin d’offrir la meilleure qualité de soins aux habitants du territoire.
Durant les cinq prochaines années, ce projet médical commun pourra être amené à évoluer, tout comme la CPTS, afin de s’adapter en permanence aux besoins des habitants du territoire.
Noémie Besnard
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