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Entreprises d’iciAéroprotec décolle depuis Uzein

Thierry Haure-Mirande a présenté son nouveau site près de l’aéroport de Pau. Le spécialiste béarnais du traitement de surface prend pied au Québec…
Le groupe béarnais Aéroprotec toujours plus haut
L’entreprise béarnaise, qui se distingue aussi dans la peinture de pièces métalliques, a des vues sur la société québecoise TNM Aérosphère.

Sous-traitant d’Airbus, de Safran, de Dassault ou encore d’Embraer, l’entreprise paloise Aéroprotec, pilotée par Thierry Haure-Mirande depuis le milieu des années 2000, réalise une dizaine de millions d’euros de chiffre d’affaires entre Pau, Assat et la Tunisie (où la filiale Aérotech emploierait une trentaine des quelque 150 salariés du « Groupe Haure-Mirande »).

Mais le dirigeant n’a pas l’intention d’en rester là et compte bien profiter des grandes manœuvres en cours depuis quelques années dans la filière aéronautique. Pour tirer son épingle du jeu et mieux se positionner auprès des grands donneurs d’ordres, il mise sur l’accroissement de la taille critique et des prestations de la société.

Il y a un an, Aéroprotec posait ainsi la première pierre d’une nouvelle usine à Uzein. Un investissement de 5 à 6 millions d’euros, financé par la SEM Pau-Pyrénées, qui louera le bâtiment à l’entreprise pendant 6 ans, avant de le lui vendre. Ce nouveau site doit non seulement permettre à Aéroprotec de traiter des pièces de grandes dimensions, mais aussi de monter en cadence grâce aux outils numériques de dernière génération et à une ligne automatisée. De quoi satisfaire les nouvelles exigences de clients comme Airbus.

Accéder au marché nord-américain…

Avec cette nouvelle unité, qui vient combler une lacune de la filière aéronautique française, Aéroprotec espérait dégager au moins 5 millions d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires chaque année. Elle avait par ailleurs programmé le recrutement d’une quarantaine de personnes.

Sachant que le sous-traitant vise les 35 millions de revenus et les 400 salariés d’ici 2025, on se doutait bien que son dirigeant avait cependant d’autres idées en tête. Thierry Haure-Mirande a annoncé le rachat du sous-traitant québécois TNM Aérosphère, basé à Pointe-Claire, dans la banlieue de Montréal, pour environ 8 millions d’euros. Cette entreprise, de taille similaire et qui opère également dans le traitement de surface, y emploie 200 salariés. Ce qui fait qu’Aéroprotec devrait doubler de volume et au moins atteindre les 25 millions d’euros de chiffre d’affaires à brève échéance (toutes activités confondues).

Alors que son PDG a révélé que ce rachat survenait après deux longues années de négociations, le choix d’acquérir cet homologue canadien n’est évidemment pas un hasard. Aéroprotec pourrait en effet faire d’une pierre… trois coups de pinceau. Outre qu’elle étendra encore le champ de ses compétences, l’entreprise pourra d’une part accompagner les ambitions actuelles d’Airbus au Canada, et d’autre part accéder plus facilement aux donneurs d’ordres nord-américains, en tête desquels on pense évidemment à Boeing et Bombardier.

Une bonne nouvelle, donc, pour la filière aéronautique dans le bassin de l’Adour.

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici

 

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