Le vin de Bordeaux fait fureur dans les pays asiatiques, on le sait et on s’en réjouit. La preuve, la Chine et Hong Kong sont devenus son premier marché à l’export, représentant le quart de ses exportations tant en volume (25%) qu’en valeur (26%).
Toutefois, ce secteur est soumis à des variations temporelles, suite aux mesures adoptées par le gouvernement chinois en vue de ralentir la corruption, visible sur les cadeaux et les repas d’affaires.
Pour faire repartir la consommation, les professionnels misent sur l’éducation au vin, le cérémonial, la dégustation, qui ne doit pas se faire comme pour un vulgaire pinard.
Ce qu’il faut savoir…
Le concept a été imaginé par le CIVB et reçoit à l’autre bout du monde un accueil chaleureux. À cette intention, il a accrédité 70 formateurs en Asie (46 en Chine, 14 à Hong Kong, 5 à Taiwan), qui racontent l’histoire du vin, son terroir, ses cépages et surtout la façon de le boire, sereinement.
Il existe une culture du vin, et encore plus du vin de Bordeaux, autant la faire connaître et la partager. C’est une démarche porteuse d’avenir, de plaisirs et de futurs marchés.
D’autant que les Chinois, on ne le sait pas, sont les premiers consommateurs de vin rouge au monde, devant les Français ; il faut dire aussi qu’ils sont nettement plus nombreux que nous, comme le signalait déjà Jacques Dutronc dans les années soixante.
Cette nouvelle habitude de consommation, ou plutôt de dégustation, devrait aussi profiter à nos alcools haut de gamme, tel le cognac, dont la Chine absorbe (ingurgite ?) le quart de nos exportations annuelles. Ou le champagne, en nette perte de vitesse, puisque ses ventes ont dévissé en 2013 de 18,35%.
La solution se trouve aussi dans la conquête de nouveaux marchés, la Corée du Sud, les Philippines, la Thaïlande, l’Inde, le Vietnam, des pays qui connaissent un taux de croissance à deux chiffres. Là aussi, il va falloir montrer, apprendre et s’imposer. De quoi faire repartir la consommation, nos exportations, et apporter du plaisir aux populations abreuvées de Coca-Cola. Une belle mission.
C’est en particulier celle que s’est fixée l’École du Vin, qui a conclu des partenariats avec ses homologues à l’étranger, lui permettant d’être présente dans une trentaine d’écoles, dont les enseignants suivent une formation d’une semaine aux vins de Bordeaux, leur permettant d’obtenir (ou pas) une accréditation intitulée IBWE, « International Bordeaux Wine Education ».
L’an dernier, 200 formateurs nouveaux ont été consacrés. L’École se vante à juste titre d’avoir à ce jour, grâce à son réseau de formateurs et ses écoles partenaires, formé plus de 62.000 personnes au vin de Bordeaux.
Qui dit mieux ? Chers amis lecteurs, en leur honneur, trinquons ! Au Bordeaux, bien sûr, mais aussi aux vins de l’Adour.
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