Trois mois pour sauver le Haras de Gelos ?

Une solution doit être trouvée avant le 31 décembre, sinon…

Sur le papier, le Haras de Gelos a tout pour réussir : devenu haras national, donc établissement public depuis 1999, inscrit aux Monuments historiques depuis 2011, il assure des missions de services publics tels que l'identification des chevaux, les formations professionnelles, etc.

Seulement voilà : les sites sans vocation nationale, et dont l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation) est copropriétaire devront être vendus. C’est le cas de Gelos.

Ce qu’il faut savoir…

Et celui qui l’affirme détient la puissance publique, puisqu’il s’agit du ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, qui répond à une question du sénateur Georges Labazée qui l’a interrogé sur ce sujet. La date est même fixée : au 31 décembre, dernier délai.

Et la mesure concerne tout autant le Haras de Tarbes, encore que là, la Ville s’est emparée du projet et la négociation avance. Pour le cas de Gelos, il y a donc urgence à initier un partenariat avec les collectivités locales.

Un temps, on parla d’une reprise par l’Agglo Pau–Pyrénées. Cinq comités de pilotage se tinrent même l’an dernier, en présence du préfet, du président du Conseil départemental, du maire et d’autres personnalités concernées. Mais les élections municipales ont remis le projet à plat, mettant en évidence le manque de financement (entre 4 et 5 millions d’euros), ce qui ne se trouve pas sous la queue d’un cheval.

Voyant l’opération capoter, François Bayrou proposa de racheter le site pour un euro symbolique et se vit renvoyé à ses chères études pour avoir ignoré que le Code général de la propriété des personnes publiques interdit ce type de pratique.

Depuis, plus rien. Et le temps presse, comme on l’a dit. L’Agglo est intéressée par le potentiel du site, mais met en avant que rien qu’en électricité, la mise aux normes coûterait entre 2 et 3 millions d’euros. Pourtant, le potentiel existe, puisque le Haras a enregistré l’an dernier 5.000 entrées payantes, auxquelles il faut ajouter 20.000 gratuités.