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Les Fêtes de Bayonne payantes ?

Vic-Fezensac vient d'appliquer un péage pour sa feria de Pentecôte. D’autres y songent…

Ce serait une petite révolution, mais l’affaire prend du corps, à tel point que notre excellent confrère (ils sont d’ailleurs tous excellents) Sud-Ouest assure que la Mairie est en train d’étudier la question : et si les Fêtes de Bayonne devenaient payantes ? Voilà une idée qu’elle est intéressante, permettant à la Ville de récupérer un peu de son investissement, sans trop grever le budget des festayres. Mais est-ce réaliste ?

Ce qu’il faut savoir…

fetesBayonne1Les chiffres, tout d’abord. Il ne s’agirait que d’un ch’ti prélèvement d’un euro par tête de pipe, ce qui au final, sachant que nous sommes 1 million à déambuler dans la cité du roi Léon, apporterait la même somme dans les caisses municipales.

Il est vrai que chaque été, la fête en rouge et blanc coûte 1,5 million à la municipalité, donc aux Bayonnais via leurs impôts locaux. Faire raquer le chaland soulagerait ipso facto la bourse des uns comme de l’autre.

vic1Oui, mais seulement, voilà, la convivialité en prendrait un coup. En échange d’une entrée payante, on attend un service, des prestations ; or, à l’intérieur de l’enceinte, toutes sont payantes. Essayez donc de boire une bière et de partir sans payer ! De monter sur un manège sans bourse délier ! De déguster un bout de jambon (de Bayonne, of course), sans raquer !

On imagine aussi le message négatif envoyé aux petites sœurs du coin, fêtes de la Madeleine ou de Dax ; sur nos territoires, plus de deux cents villes et villages organisent des ferias où l’accès est libre, mise à part Vic (5 euros le week-end). Tandis que les partisans du péage se réjouissent à l’avance de l’éventuelle mesure, en mettant en avant l’argument de la sécurité, avec l’élimination à l’entrée des parasites, poivrots et autres racailles.

FETE BAYONNEVous déraisonnez, répondent les adeptes de l’open space. Si vous rejetez en dehors de l’enceinte ces gens-là, ils vont se réunir, se monter la tête, s’en mettre plein la ruche et casser tout ce qu’ils vont trouver à proximité. Ah, elle serait belle, la Fête de Bayonne, les nantis à l’intérieur, le prolétariat à l’extérieur. Avec, pour les séparer, des gendarmes mobiles et des grenades lacrymogènes ?

Tous ces arguments se valent et on n’aimerait pas faire partie de la commission qui va décider du sort économique du grand événement de l’été. Contentons-nous de rappeler que les Fêtes se dérouleront du 27 au 31 juillet. Et que pour l’instant, elles sont gratuites !

 

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