On est complètement d’accord avec vous : on s’y prend à l’avance. Mais que voulez-vous, on aime ces festivals (dis, Mme l’Académie, pourquoi on ne dit pas : festivaux ?) qui aux beaux jours réveillent nos villes et nos campagnes. Aux arm… oups, désolé !
Le meilleur exemple étant fourni par Benquet qui cette année encore présente une affiche à faire pâlir d'envie l’Olympia, Bobino et tutti quanti.
Ce qu’il faut savoir…
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, Benquet est un tout petit village, situé dans l’agglomération du Marsan, comptant seulement 1.500 habitants.
Ce qui ne l’empêche pas d’avoir quelque ambition, comme celle de réussir son festival annuel, intitulé Atout Cœurs, dont la quinzième édition se tient sous chapiteau du 3 au 6 mai, avec à l’affiche des valeurs sûres, dont Thomas Dutronc, estampillé fils de ses parents et Michael Jones, qui a été adopté à son plus jeune âge et nourri au sein par Jean-Jacques Goldman, alors que son berceau flottait sur le Nil.
Ce qu’il y a de bien quand on va voir Thomas Dutronc, c’est que pour le prix d’une seule place, on a droit sur scène au fils et au père : même dégaine, même sourire craquant, même côté cool et accessoirement même voix. Sauf que le fiston est en train de creuser son (micro) sillon avec son jazz manouche, qui fait toujours du bien aux oreilles pour peu qu’on n’écoute pas que ça. C’est comme pour le flamenco, le blues ou la musique de chambre, un peu ça va, beaucoup bonjour les dégâts.
Goldman et Jones
Autre invité, voici Michael Jones, l’acolyte de Goldman, son frère de sang, son alter ego, son autre, né à la fin de la guerre d’un père gallois et d’une mère française, qui a dû avoir des problèmes à l’époque, puisqu’elle s’appelait Simone Lalleman.
Au départ, c’est lui qui doit remplacer JJG dans le groupe Taï Phong avant que les compères ne se retrouvent et écrivent ensemble « Je te donne » ; vont suivre quinze ans de complicité, de compositions et de partages avant que chacun vive sa vie en solo. JJG choisit de se retirer du monde médiatique (respect !), Michael continue de tourner, avec la même foi que lorsqu’il jouait dans son premier groupe de rock, Travert & Cie. Si vous ne le connaissez pas, déplacez-vous à la Bodega, le bonhomme en vaut la peine.
Voilà pour les têtes d’affiche. Précisons que le mardi 3 mai à la Bodega c’est le Band of Dixie, qui va mettre le feu, tandis que sous le chapiteau l’humoriste aveyronnais Wally déroulera ses chansons courtes. Le lendemain, place donc à Michael Jones.
Le 5 mai l’après-midi sera animé par Int’Aire Mezzo, formé de cinquante musiciens classiques qui vont se défoncer sur des musiques de films, avant de laisser la place le vendredi 6 à Thomas Dutronc, sa décontraction et sa guitare manouche.
Moralité : une fois de plus, Benquet peut être fier de sa programmation.
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