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Esprit du Sud 32 poursuit sa route contre les « anti-tout »

A l’occasion d’une soirée hommage à André Daguin, l’association a un désir toujours plus fort de protection et de promotion de l'identité culturelle gasconne...
Esprit du Sud fer de lance des traditions gasconnes
Henri-Bernard Cartier, nouveau président d'Esprit du Sud 32, a profité de ce moment important pour assurer que le travail entrepris sous la houlette d’André Daguin serait poursuivi.

Un montage, retraçant la vie du célèbre chef gersois et ce qu'il a fait pour l’association, a été présenté par René Ghion. Ensuite, Marcel Garzelli a pris la parole, pour rendre lui aussi hommage à son ancien président, et assurer que « Esprit du Sud 32 allait continuer ».

En suivant, Francis Wolff, grand philosophe et aficionado invétéré, s'est chargé de présenter « Un philosophe dans l'arène », un film documentaire mexicain, qui laisse s'exprimer des intellectuels et artistes amoureux du taureau, sur leur passion et la peur qu'ils ont que cette culture disparaisse. C'était également l'occasion pour lui de dédicacer son dernier ouvrage « Moments de vérité ».

De nombreuses personnalités étaient au rendez-vous comme : Serge Castéran, président des chasseurs du Gers ; Bernard Marc, président de la course landaise de Nogaro, ; Robert Frairet, président de la communauté de commune en Fézensac ; ou encore Barbara Neto et Pierre Antonello, tous les deux représentants de la municipalité.

Henri-Bernard Castier s’est imposé comme « l'homme de la situation » pour succéder à André Daguin. Le nouveau président en a profité pour rappeler l'importance de faire perdurer la culture gasconne auprès des jeunes générations, afin qu'elle ne se perde pas au fil du temps.

Pour rappel, c’est le 10 décembre 2017 que les Gersois ont été appelés à exprimer leur « raz-le-bol contre les bobos parisiens qui viennent nous donner des leçons et qui ne cessent d’attaquer nos traditions et notre art de vivre, de les tourner en dérision ».

La démarche rassemble la plupart des représentants du monde agricole et rural, mais aussi plusieurs filières professionnelles comme l’agroalimentaire et la restauration.

Son but est de faire entendre la fierté de vivre dans une région qui sait si bien conserver, faire vivre et partager sa culture. Et c’est bien ce qui en fait sa réputation dans le monde entier.

L’enjeu est de protéger et promouvoir l’identité culturelle gasconne parce que « la tradition est un socle pour aller vers l’avenir, ce n’est pas un regard nostalgique vers le passé. Une tradition, si on ne l’a fait pas vivre, elle finit au musée » précisait alors André Daguin avec son sens de la formule, ajoutant : « Ce combat n’est pas d’arrière-garde, on ne fera pas dans le vieux-conisme ».

Alors, « marre d’être accusés de tous les maux, marre d’être épiés par des intégristes de l’environnement dans le but de tendre des pièges médiatiques ». Personne n’est parfait, tout le monde fait des erreurs… et « il est tellement facile de rebondir sur un cas particuliers pour déclencher une vague d’indignation. Mais, que connaissent-ils vraiment de cette nature qu’ils veulent défendre ? Pourquoi leur parole serait plus crédible que celle d’un agriculteur ou d’un chasseur qui vivent cette nature au quotidien et qui l’entretiennent, évidemment avec passion et amour ». Mais, oui.

Bref, « Esprit du Sud » veut être un mouvement qui prône la tolérance et le respect, mais qui ne veut pas se laisser imposer la pression de quelques poignées de personnes « anti-tout » qui le plus souvent ne vivent pas ici et qui n’ont rien à faire de l’avenir de nos territoires.

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