Depuis sa création en 1994, l'association basque propose des emplois liés à l'environnement. « A cette époque, ce secteur d’activité n'avait pas encore d’existence concrète. Les fondateurs ont souhaité répondre à des besoins locaux, tout en donnant aux demandeurs d'emploi un vrai travail, valorisant et porteur de sens », explique Pierre-Yves Fautras, le directeur.
Un positionnement toujours d'actualité que l’association met en application dans le Sud-Ouest du Pays basque. « Notre zone d'activité s’étend d'Hendaye jusqu’à Bidart et Ainhoa. Nous sommes, par moment, amenés à intervenir plus loin, mais c'est rare. Comme il y a une dizaine d'autres associations similaires sur le territoire, nous avons maillé l'espace pour éviter qu'il y ait une forme de concurrence ».
Et de la concurrence il n'y en a pas non plus en ce qui concerne les entreprises présentes sur le territoire couvert par Adeli, puisque l'association ne travaille qu'avec les collectivités locales. « On se veut complémentaire. Notre créneau, ce sont les besoins collectifs insatisfaits, sur lesquels personne ne travaille », explique le directeur. « On est là en renfort des équipes municipales ».
Pour Pierre-Yves Fautras, c'est aussi un moyen de rendre aux collectivités ce qu'elles leur donnent. « Nous fonctionnons grâce à l'argent public. C'est logique pour nous de le réinvestir dans le territoire. C'est bénéfique pour la société, mais aussi pour l'économie locale. C'est de l'argent qui reste ici, et qui sert à faire vivre le territoire ».
Un large volet social
Au-delà de ses actions professionnelles, environnementales et locales, l'association Adeli s'attache à développer un accompagnement social pour chacun de ses salariés en insertion. « Souvent, ce sont des personnes dans des situations délicates, puisque cela concerne les bénéficiaires du RSA et les jeunes de moins de 25 ans suivis par la Mission locale. Nous avons également quelques travailleurs handicapés et quelques chômeurs de longue durée ».
« Pour beaucoup d'entre eux, il y a action sociale nécessaire. Que ce soit pour favoriser leur retour vers un cycle de travail, ou pour leur permettre de développer un savoir-être et un savoir-faire », continue-t-il, avant de préciser qu'aucun prérequis n'est demandé pour intégrer l'association. « Seulement de la motivation ! ».
Les salariés bénéficient de contrats de six mois, renouvelables trois fois, pour une durée totale de deux ans au maximum. Pendant cette période, l'objectif de l'association est de les préparer à retrouver un emploi, en travaillant autour d'un projet professionnel.
« Notre intervention est personnalisée, en fonction des envies et des capacités de la personne. Parallèlement, nous étudions les secteurs porteurs d'emploi pour que notre collaboration ait du sens. En parallèle, on relève des freins à l'emploi pour essayer de les résoudre. Cela concerne aussi bien le logement que la santé, les mobilités, des problèmes économiques ou encore la justice ».
Adeli n'est pas seule dans ces missions, puisqu'elle est accompagnée de plusieurs organismes comme : la Mission Locale et Pôle Emploi, qui applique ses prestations aux salariés de l'association ; Cap Emploi et des centres de formation, etc. « Ce sont des aides précieuses ! », conclut Pierre-Yves Fautras.
A l'avenir, l'association Adeli souhaite continuer sur cette lancée avec une compétence qui s’est enrichie depuis bientôt 30 ans. Elle pourrait créer 10 postes de plus pour renforcer ses missions essentielles. Avec l'acquisition d'un local en 2018, symbole de pérennité, et les très nombreuses personnes remises sur le marché du travail, l'association a confirmé son rôle majeur dans l'économie et l'emploi local.
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