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Un nouveau silo dédié au bio dans le Gers

Pour répondre aux attentes des producteurs et des consommateurs, Agribio Union vient d’ouvrir un deuxième site à Roquelaure, non loin d'Auch, doté d’une solution de lutte innovante contre les insectes.
Une vue du site de Roquelaure
Le Gers est bio, et s’affiche comme département leader en France avec près de 30% de ses surfaces en grandes cultures biologiques. Et si la consommation actuelle connait un ralentissement, Olivier Ladeveze, président d’Agribio Union, et Stéphane Vanrenterghem, directeur général, n’ont pourtant pas hésité à investir pour renforcer leur présence dans le Sud-Ouest.
Stéphane Vanrenterghem et Olivier Ladeveze lors de l'inauguration du silo de Roquelaure

« Ce nouvel investissement est un signe fort que nous envoyons, car nous croyons toujours au développement du bio, et le nombre de nouvelles exploitations qui s’engagent dans cette voie est en progression en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine. Nous sommes là pour structurer ces filières et poursuivre l’amélioration des performances techniques et économiques de ces agriculteurs du Sud-Ouest » souligne Olivier Ladeveze.

Ce silo fraîchement inauguré à Roquelaure est donc le quatrième, après ses aînés installés à Salvagnac dans le Tarn en 1999, à Barcelonne-du-Gers en 2015 et Monbahus dans le Lot-et-Garonne en 2018. D’une capacité de 15 000 tonnes, il sera opérationnel dès la mi-juin, et emploiera quatre salariés à temps plein.

« Celui de Barcelonne-du-Gers, qui a la même capacité, ne suffisait plus à couvrir la demande. Avec Roquelaure, nous permettons aux 150 agriculteurs producteurs d’Agribio Union du Gers, du sud du Lot-et-Garonne, de l’ouest de la Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne de limiter leurs déplacements. Cela va aussi dans le sens des consommateurs qui se soucient aujourd’hui de la traçabilité des produits, d’un commerce plus équitable avec préservation de l’emploi local, et d’une réduction de l’empreinte carbone » précise Stéphane Vanrenterghem.

Destiné à recevoir blé meunier, orge et triticale, colza, lin oléagineux, tournesol, soja et légumes secs, il dispose de 21 cellules de stockage des produits nettoyés et séchés, de 2 circuits de nettoyage, 2 nettoyeurs séparateurs et 2 séchoirs. Avec un petit plus que la coopérative Agribio Union est la première à utiliser sur le territoire national. 

Le discours d'inauguration du 1er juin à Roquelaure

Il concerne l’inertage, un procédé qui consiste à remplacer une atmosphère par une autre. Ici, il s’agira en l’occurrence d’injecter de l’azote, gaz neutre issu de l’air ambiant que nous respirons quotidiennement, en lieu et place de l’oxygène. Les insectes (larves, œufs ou adultes) présents dans le grain malgré le nettoyage strict du silo et le système de ventilation par la baisse de la température, seront ainsi totalement éliminés par manque d'oxygène, sans impact sur la bonne conservation des récoltes.

Le nouveau silo de Roquelaure a nécessité un investissement de 7 millions d’euros, financé par l’union des coopératives avec le soutien du Fonds Avenir Bio et du Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural, de Sofiprotéol et Bio Filières Durables. 

« Nous sommes en France à 10,8% de la surface agricole utile en agriculture biologique, et les objectifs fixés dans le cadre du plan national stratégique s’élèvent à 18% en 2027. Nous devons jouer collectif pour y parvenir, et j’espère que nous pourrons nouer des partenariats avec des coopératives régionales proches de Roquelaure pour consolider la filière locale biologique, au-delà des six coopératives d’Agribio Union » indique Olivier Ladeveze.

Marielle Fourcade

Voir le site

AGRIBIO UNION EN CHIFFRES

6 coopératives : Acteo (Vivadour), Alcor (Terres du Sud), Alliance Occitane (Arterris), Coop Agribio, Euralis, Maïsadour.

1 250 producteurs

70 000 hectares de grandes cultures suivis sur 16 départements de Bordeaux à Montpellier avec 40 productions différentes

90 000 tonnes collectés en 2022

53 millions de chiffre d’affaires

34 salariés

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