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Publié le Mis à jour le

Carmen Gouveia, une coiffeuse landaise très altruiste

Elle s'est reconvertie dans la coiffure, il y a 10 ans. Après avoir franchi tous les obstacles, Carmen a décidé d'accompagner et d'aider tous ceux qui sont dans son cas.
Carmen Gouveia dans son salon à Saint-Aubin dans les Landes.
C'est à Saint-Aubin, petit village landais de 520 habitants, que l'entrepreneuse altruiste a décidé de poser ses bagages et d'ouvrir son propre salon en 2018.

Ancienne assistante de direction, Carmen Gouveia a décidé, alors qu'elle venait d'avoir son second enfant, de prendre un nouveau virage dans sa vie, et de se lancer dans la coiffure. « Je m'ennuyais pas mal dans mon ancien métier... J'ai toujours apprécié la coiffure. Ce n'était pas une passion, mais j'aimais bien. Et, c'était ce qui était le plus simple pour moi également », explique celle qui, depuis, s'est découvert une véritable passion.

Mais avant d'arriver à ouvrir son salon et à créer une clientèle fidèle, Carmen Gouveia a dû apprendre un métier qui n'était pas le sien. Un parcours qui s'est avéré plus difficile que prévu. « Ça a été très compliqué. J'ai d'abord réalisé un CAP en 2012, en tant que candidat libre. Le souci c'est que l'on n'a pas de pratique. Et lorsque l'on est en stage, on ne pratique pas non plus. Alors j'ai beaucoup appris en regardant dans un premier temps ».

Pour continuer sa formation et acquérir les connaissances nécessaires pour devenir professionnelle, Carmen Gouveia s'est ensuite orientée vers un CFA. « C'était là aussi très difficile, car je manquais de connaissances. Tout ce que les autres avaient appris lors de leurs cours pratiques à l'école, je ne l'avais pas. J'ai dû travailler encore plus dur pour rattraper ce retard ».

Après quatre longues années d'apprentissage, c'est la consécration pour la jeune coiffeuse qui obtient ses diplômes et qui travaille alors pendant un an chez sa tutrice de stage. « La finalité, c'était d'ouvrir mon propre salon ». Et ce fut chose faite le 13 février 2018, à Saint-Aubin, quand Bol d'Hair a vu le jour.

« Je leur propose ce qui m'a manqué »

Forte d'un parcours semé d'embûches et d'un altruisme important, Carmen Gouveia a souhaité mettre à profit son expérience au service des jeunes coiffeuses et coiffeurs. « Je me suis basé sur mon parcours. Ainsi, je leur offre la possibilité de pratiquer concrètement ». Une démarche qu’elle veut humaine et bienveillante.

« Ce n'est pas évident d'aller voir un professionnel et de lui dire « Je veux apprendre » ou « Je suis mauvais ici, je veux m'améliorer ». Mais ça aide énormément, et ça permet de prendre confiance. Je prends le temps, je suis à l'écoute, et chaque accompagnement est personnalisé en fonction des besoins ».

Cette présence bienveillante, Carmen Gouveia l'applique à ses stagiaires, et prochainement la proposera même à tous les coiffeurs curieux ou en quête de progression. « Ce n'est pas une formation. C'est vraiment un accompagnement », insiste la gérante de Bol d'Hair.

« Il y a beaucoup de candidats libres en CAP, et c'est très souvent la pratique qui fait défaut. En campagne, tout le monde n'a pas forcément les moyens d'aller en ville pour intégrer un CFA, surtout quand les formations sont aux alentours de 8.000 euros... Les aides financières ne sont pas ouvertes à tous, ni dans leur totalité. Alors avec mes moyens, je leur propose cette aide concrète. Ça leur permet de travailler, de pratiquer, de progresser, et de compléter leurs heures dans le cadre de leur formation également ».

Une démarche qui semble d'ailleurs unique, puisque la coiffeuse n'a pas retrouvé d'initiatives similaires ailleurs. C'est d'ailleurs pour ça que dans le futur, elle souhaite développer son concept pour créer des postes, jusqu'à ouvrir un deuxième salon, et plus si affinités...

Commentaires (1)


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Carmen Gouveia Bol d'hair
il y a environ 2 ans -
Merci Presslib pour ce super article!!