L'idée est venue lorsque plusieurs membres du Connecteur, grand espace de coworking à Biarritz, ont souhaité répondre à la promesse du Connecteur d’être utile et créateur de valeur sur le territoire. « Souvent, elles n'ont pas le temps de répondre à toutes leurs problématiques. Nous cherchions un projet innovant, en phase avec la dimension du Connecteur, et qui serait complémentaire avec ce qui existe déjà », commence Benjamin Capilla, chargé de projet d’innovation au sein de l'établissement. « Nous avons amené l'idée de travailler sur l'avenir, avec les acteurs de demain. Nous avons jugé important que les entreprises puissent avoir un regard neuf d'une nouvelle génération sur leurs problématiques. Et d'un autre côté, ce la permet de montrer aux étudiants que notre territoire est riche d'entreprises qui innovent, ou qui ont un désir d'innovation ».
Le concept est le suivant : une entreprise fait part d'une problématique qu'elle rencontre. Le Connecteur, à travers ce projet intitulé Pionniers, lui dédie une équipe d’étudiant chargée de trouver une solution clé en main. « Ce sont des étudiants. Il y a un tronc commun composé d'un ingénieur, d'un designer et d'un étudiant en école de commerce, et autour de ce trio, nous pouvons aussi ajouter d'autres étudiants, et cette équipe est accompagnée d’un directeur de projet et un start-up manager ».
Pendant deux mois, l'équipe se penche ainsi sur la problématique rencontrée. « Le fait qu'ils viennent de différents horizons leur permet de monter en compétence, comprendre le prisme de chaque secteur. Par exemple, l'ingénieur verra comment fonctionne le designer, et pourquoi il fonctionne ainsi, et inversement ». Les entreprises font des points d’avancement avec les équipes d'étudiants à raison d'une heure et demie par semaine, au minimum. « L'avantage c'est que si une entreprise estime nécessaire ou pertinent que l'un de ses salariés participe pleinement à la démarche, c'est aussi possible via une formation entrepreneuriale ».
Ce dernier suivra ainsi l'ensemble du processus, des réunions de travail aux formations et masterclass proposées. Car oui, en parallèle du travail concret et du projet qui doit être rendu à la fin des deux mois, les étudiants bénéficient d’une formation via un expert. « Chaque semaine, c'est un thème différent qui est abordé, mais toujours sous le prisme de l'innovation, qu'elle soit technique, économique, organisationnelle, managériale, etc. C'est l'innovation dans le sens le plus général ». Les formations sont dispensées par l'IRIIG, partenaire pédagogique du Connecteur dans cette démarche, et des masterclass sont aussi proposées par des professionnels qui viendront raconter leur expérience et donner des conseils aux jeunes.
Destiné aux étudiants du Campus des Landes de Mont-de-Marsan, de l'ESTIA à Bidart, et de l'Éklore-ed School of Management (anciennement l'ESC Pau Business School), cette démarche est finalement rendue intéressante pour les étudiants, et pour les entreprises. « C'est un formidable outil pour favoriser la collaboration et la transmission intergénérationnelles, associer les acteurs de demain à ses projets, détecter des potentiels, etc. », développe Benjamin Capilla. Le programme est intégré dans le cursus des étudiants.
En effet, pendant cette période de deux mois, les étudiants sont pleinement intégrés au cœur du Connecteur et de son fonctionnement, et même au-delà... « Le modèle économique repose sur la participation des entreprises, ce qui permet de proposer une formation de qualité pendant 2 mois, un accompagnement et assurer un hébergement sur place aux étudiants de Pau et de Mont-de-Marsan. Nous ne voulions pas que la distance soit un frein, donc nous avons souhaité mettre cette aide en place. Finalement, c'est notre rôle. Nous favorisons les conditions des étudiants pour garantir un livrable de qualité avec une dimension d'impact positif ».
La démarche a déjà séduit plusieurs structures, privées et publiques, comme le Groupe Voltaire, Wikicampers, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, et la Mairie de Biarritz. Le lancement est prévu le 5 février, pour la fin du premier exercice le 28 mars, et un total d'une dizaine d'équipes devraient être constituées. « C'est assez unique sous cette forme, et ce n'est que la V1 ! Pour la V2, nous avons déjà des idées et des envies, comme par exemple se développer, peut-être de l'autre côté de la frontière... », conclut Benjamin Capilla, plein d'espoir pour l'avenir de cette démarche assurément vertueuse pour le territoire et ses acteurs...
Plus d'informations sur les réseaux sociaux de Pionniers
Renseignement auprès de Benjamin Capilla : 06.73.82.23.21 ou par mail
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire