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    Edito

    Entreprise et politique, la divergence du concret
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    Lors de sa venue en Béarn et au Pays basque, le patron des patrons a illustré le fossé qui se creuse entre la classe politique et le monde de l’entreprise, malgré les apparences. Sans revenir sur les différents points d’accord ou de désaccord entre le gouvernement et le Medef, la véritable divergence vient du décalage entre la parole et les actes. Et il est d’autant plus préoccupant qu’aujourd’hui tout le monde reconnaît le rôle fondamental et incontournable de l’entreprise.

    L’entreprise privée attend surtout du pouvoir politique qu’il lui simplifie la vie, qu’il lui permette d’exprimer son savoir-faire et son énergie. Or malgré l’annonce d’un « choc de simplification » par le président de la République, c’est la complexité qui ne cesse de gagner du terrain. Pierre Gattaz insiste, « les discours sont bons, mais sur le terrain c’est une autre affaire. La cohérence entre les discours et les actes n’est pas au rendez-vous ». Et le président du Medef d’appeler à une révolution culturelle pour laisser l’entreprise se concentrer sur sa fonction première qui est de créer, de produire et de vendre.

    Avec son sens de la provocation, Pierre Gattaz s’interroge : « Est-ce qu’on veut vraiment créer des emplois en France ?  Il faut d’abord arrêter de casser et de débouter des projets ». Par ailleurs, le président du Medef est catégorique : « Il y a du travail. Mais, beaucoup ont peur d’embaucher, tandis que d’autres n’arrivent pas à recruter. Il faut aller plus vite et plus fort pour instaurer la confiance indispensable et cela passe par la cohérence des actes ».

    Quoi qu’on pense des positions du Medef, qui heureusement font débat, le bon sens voudrait que les dirigeants politiques retrouvent la voie du pragmatisme et le sens du concret pour donner à l’armée des PME les armes pour se battre efficacement et pour s’épanouir.

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