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Un jour en Béarn pour l’atypique président

Evo Morales, désigné Docteur Honoris Causa à l’Université, se rendra aussi chez Emmaüs
MORALES 2

La nouvelle va faire parler d'elle. Quoi donc ? Mais la venue de Evo Morales Ayma, le président de Bolivie, l'un des trop rares indigènes à avoir accédé au pouvoir, à Pau. Como te lo digo...

Mais pourquoi l'UPPA (Université de Pau et des Pays de l'Adour) a-t-elle décidé ce 7 novembre, dans les amphithéâtres de la Faculté des Sciences, de recevoir le président bolivien pour lui remettre le titre et les insignes de Docteur Honoris Causa ? Le tout à l'occasion d'une cérémonie d'ores et déjà annoncée comme "solennelle et populaire" à la fois ?

Ce qu’il faut savoir…

evomorales2Certainement pour l'action du président en question dans son pays, et qui s'ouvre volontiers à l'Europe et ses apports, où l'UPPA trouve sa place sans mal.

Quand on sait que la Bolivie a multiplié par trois le budget de l'éducation et notamment de l'enseignement supérieur, que la lutte y est menée pour contrer les inégalités avec une priorité pour les biens communs de base (accès à l'eau, plurilinguisme) prônant le "buen vivir", ou le vivre bien, le respect et la protection de la Pachamama (la Terre-mère), la reconnaissance des cultures indigènes, ou de montagne (chères à Jean Lassalle), tout s'explique !

MORALESCe n'est pas la première fois qu'Evo Morales vient à l'UPPA. On se souvient qu'en 2002, sur l'invitation de Jean Ortiz, président du Festival CulturAmérica, il avait animé avec José Bové une soirée sur la lutte des paysans "cocaleros" et leurs cultures.

Le même jour, à 12 heures, Evo Morales fera un détour apprécié par le village Emmaüs Lescar-Pau où il inaugurera la Casa Latinoamericana, regroupant les archives de Jean Ortiz, toujours, spécialiste de l'Amérique latine du XXème siècle.

Il sera accompagné du ministre des Affaires étrangères bolivien, David Choquehuanca, qui connaît bien le village Emmaüs Pau-Lescar pour l'avoir accueilli à La Paz dans le cadre d'un développement de partenariat avec les paysans de Cota Cota Baja.

MORALES 3Bref, il ne vous reste que peu de temps pour apprendre l'hymne national mexicain "El hado propicio" : "De la patria el alto nombre, En glorioso esplendor conservemos, Y en sus aras de nuevo juremos, Morir antes que esclavos vivir !"

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