Biarritz, capitale du documentaire pour une semaine, s’apprête à accueillir la 7ᵉ édition du FIPADOC, du 24 janvier au 1er février. Depuis sa création, le festival s’est imposé comme une ode à la réalité, un espace où les histoires vraies transcendent l’écran pour éveiller les consciences. « Le documentaire est un contre-pouvoir, lorsqu’il donne la parole aux oubliés, aux silencieux, aux révoltés. Il est le genre qui ne peut tricher face à la réalité du monde, et plus encore qui ne le doit pas », souligne l’équipe du FIPADOC.
Cette année encore, les chiffres donnent le vertige : 230 projections, soit une augmentation de 28 % par rapport à l’année précédente. Cinéma, télévision, réalité virtuelle et podcasts se partagent l’affiche pour séduire un public toujours plus diversifié. En 2024, plus de 32 000 spectateurs avaient arpenté les lieux emblématiques de Biarritz pour découvrir 180 œuvres.
L’impact au cœur du projet
Au FIPADOC, les documentaires ne se contentent pas de raconter : ils agissent. Avec le nouveau « Prix droits humains en action » soutenu par l’Assemblée européenne, le festival renforce son engagement citoyen. D’autres distinctions, comme le « Coup de cœur dans les murs », décerné par des détenus de la maison d’arrêt de Bayonne, témoignent de l’inclusion sociale au cœur de cet événement.
L’histoire de l’année ? Celle d’Izzeldin Abuelaish, gynécologue palestinien ayant perdu trois filles lors d’un bombardement à Gaza. Désormais exilé au Canada, il milite inlassablement pour la paix. Son parcours bouleversant est au centre de Je ne haïrai point, un documentaire à impact signé Tal Barda.
Pour 2025, le FIPADOC met les voiles vers de nouveaux horizons en célébrant l’Année de la Mer. À travers des récits variés, comme celui d’une jeune navigatrice ou d’une famille ayant fait de l’océan leur maison, le festival sonde les mystères des profondeurs. « Ces films ont été choisis pour vous, cher public de Biarritz. Nous espérons qu’ils vous aideront sur les chemins de 2025 à marcher vers votre lumière », confie Christine Camdessus, déléguée générale.
Les Balkans sous les projecteurs
Autre temps fort : le focus sur les Balkans, région riche en histoires et en contrastes. En écho aux 30 ans des accords de Dayton, 24 films explorent les récits d’Albanie, de Bosnie-Herzégovine, de Croatie et de bien d’autres pays. Parmi eux, Enfin libre de Santiago Esteinou ou Le Silence de la raison de Kumjana Novakova. « Le documentaire, c’est savoir regarder en soi-même pour pouvoir imaginer un monde meilleur, et, pour autant, savoir regarder le monde tel qu’il est, sans baisser les yeux, ni sa caméra », rappelle l’équipe du FIPADOC.
Le FIPADOC, ce n’est pas seulement des images, mais aussi des sons. France Culture, Arte Radio et l’INA s’associent au festival pour offrir une plongée dans l’univers des podcasts, avec des œuvres comme L’Écho du Bataclan. Pour les amateurs de nouvelles technologies, le Biarritz Immersive propose des œuvres en réalité virtuelle et augmentée, transformant chaque projection en une aventure sensorielle unique.
Le FIPADOC investit des lieux emblématiques comme la Gare du Midi, le Casino Municipal ou le Bellevue. Chaque espace devient une fenêtre ouverte sur le monde, un pont entre le local et l’universel. Avec sa capacité à rassembler professionnels et grand public autour d’œuvres exceptionnelles, le festival prouve que le documentaire est bien plus qu’un genre cinématographique : c’est un miroir de notre humanité.
Ainsi, du 24 janvier au 1er février, Biarritz vous attend pour une semaine de récits, d’émotions et de découvertes. Un rendez-vous citoyen à ne pas manquer.
Sébastien Soumagnas
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire