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Gaby Bucau, un Landais se lance à la conquête de l’Atlantique

Ce 24 septembre, le navigateur s'élancera, tout comme 89 autres bateaux, depuis les Sables-d'Olonne, en direction des Canaries, puis de la Guadeloupe. Une course d'une vingtaine de jours, en solitaire...
Gaby Bucau sur son bateau, en mer.Photo : Gaby Bucau.
Né dans les Landes, Gaby Bucau s'est dirigé vers la Bretagne à sa majorité pour pouvoir vivre de sa passion. Aujourd'hui skipper et préparateur de bateaux, il espère associer de bons résultats sportifs à un groupe de partenaires financiers pour, peut-être un jour, faire d'autres courses encore plus prestigieuses...
Photo : Manon Le Guen.

Créée en 1977 et organisée tous les deux ans, la Mini Transat est un passage quasi incontournable pour les skippers de demain. « C'est une course en solitaire, sans assistance, sans outils. Les seules choses que l'on a, c'est une carte et un pilote automatique pour dès que l'on travaille sur les voiles ou dès que l'on dort. Mais c'est tout. Globalement, c'est une course très à l'ancienne », commence Gaby Bucau. Une épreuve atypique, très formatrice, ce qui en fait en partie sa renommée. « Même si certains font ça uniquement pour l'aventure, c'est tout de même un tremplin important pour ceux qui veulent ensuite faire de la course au large ».

Et c'est par exemple le cas de Gaby Bucau, 28 ans. « J'ai toujours été attiré par la mer », commence celui qui a grandi à Saint-Lon-les-Mines. « Petit, je voulais devenir marin-pêcheur. Puis j'ai découvert la voile grâce à mon oncle, et j'ai adoré ça. J'aime le côté sportif de la voile, c'est tactique, il faut beaucoup de technique aussi, car on mêle beaucoup de compétences. Il faut être attentif, réactif ».

C'est pour suivre son rêve qu'il s'envole en direction de la Bretagne à ses 18 ans, bien qu'il reste licencié au club de Soustons Marensin. « Skipper c'est un métier à part entière, ça prend énormément de temps puisqu'on est à la fois navigateur, préparateur, commercial, communicant, etc. ». Il développe donc sa carrière, et après plusieurs autres épreuves, le jeune skipper parvient à se qualifier pour ce qui sera sa première Mini Transat.

« Les autres courses se font majoritairement dans les mêmes conditions que la Mini Transat, donc ça aide beaucoup à se préparer. Je fais également partie d'un pôle de préparation grâce auquel j'ai des entraînements physiques. Certains ont également des coachs mentaux, mais ce n'est pas le cas pour moi », explique celui qui n'a aucune crainte d'être seul en mer. « On vit dans notre bulle, c'est un moment hors du temps, c'est même plutôt agréable par moments ».

Photo : Gaby Bucau.

Une nuance, car ce voyage en mer ressemble à tout sauf à des vacances. « C'est très physique car on doit constamment faire des efforts. On ne dort pas beaucoup non plus... Si sur un cycle de 24h on arrive à dormir 3h, c'est déjà très bien ! ». Les participants vivent sur une petite plateforme de 6,50 mètres de long, et 3 mètres de large, vous imaginez bien que le confort y est rudimentaire ! Mais ça ne décourage pas les 90 skippers passionnés qui s'élanceront le 24 septembre depuis les Sables-d'Olonne, d'abord en direction des îles Canaries, puis de la Guadeloupe. « Je vise au moins un Top 5 », précise Gaby Bucau.

Ce serait une bonne performance qui, à coup sûr, attirerait l’œil de sponsors. Car comme c'est souvent le cas dans ce genre de sport, l'argent est le nerf de la guerre. « J'ai un peu du mal à réunir des sponsors », concède le skipper landais. « Et malheureusement, ce n'est pas parce que l'on réussit sportivement que l'on est assuré de monter dans la catégorie supérieure. Quelqu'un de moins bon mais avec plus de budget peut prendre cette place ».

Il espère ainsi pouvoir montrer qu'investir sur la carrière de ce jeune skipper n'est pas vain. Car là où la Mini Transat représente un budget de 60 000 euros, d'autres épreuves nécessitent bien plus de fonds. Sans compter les frais supplémentaires, comme par exemple la location du bateau, dans le cas de Gaby Bucau. « C'est pour ça qu'aujourd'hui, malheureusement, l'argent est un point noir dans mon projet », conclut celui qui rêve de la Route du Rhum, ou, après la Mini Transat, de la Transat Jacques-Vabre...

Timothé Linard

Plus d'informations sur sa page Facebook

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