9 Français sur 10 ont déjà été confrontés à une situation de malveillance informatique, notamment à l’hameçonnage (70 %).
La délinquance et la criminalité effectuées à l’aide d’outils numériques sont un phénomène en constante augmentation. Entre 2016 et 2023, les atteintes « numériques » aux biens (escroqueries, arnaques en ligne etc.) ont augmenté de 8 % en moyenne par an tandis que les atteintes « numériques » à la personne (harcèlement, injures, menaces, discriminations) ont progressé de 9% en moyenne chaque année selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure.
En 2023, cela représentait au total 278.703 infractions liées au numérique enregistrées par les forces de sécurité intérieures contre 255.320 en 2022. La cyberdélinquance concerne toutes les couches de la population. 47% des victimes de préjudices financiers en ligne sont âgées de moins de 44 ans. Les atteintes numériques à la personne visent pour leur part majoritairement les femmes (67% du total).
En 2023, 55 collectivités ont été victimes d’attaques par rançongiciel, contre 37 en 2022 et 44 en 2021. Comparées aux 577 attaques ayant donné lieu à un dépôt de plainte en 2023, elles représentent 10% des victimes.
Face à cette menace numérique croissante, le ministère de l’Intérieur s’est engagé aux côtés de Cybermalveillance.gouv.fr pour assurer la cybersécurité de tous, en lançant le 17cyber : équivalent numérique de l’appel 17, destiné à toutes les victimes d’infractions numériques : particuliers, entreprises et collectivités.
La Police nationale, la Gendarmerie nationale et Cybermalveillance.gouv.fr ont ainsi lancé conjointement le site 17Cyber
Disponible 24h/24 et 7j/7, ce guichet unique permet aux victimes de comprendre rapidement, en répondant à quelques questions, à quel type de menace ils sont confrontés et ainsi, recevoir des conseils personnalisés en fonction de l’atteinte subie.
Si le diagnostic confirme la gravité de l’atteinte subie, les utilisateurs victimes peuvent échanger par tchat avec un policier ou un gendarme pour disposer des conseils de première urgence et engager les démarches de judiciarisation.
Lorsque cela est nécessaire, les usagers peuvent également recevoir une assistance technique d’un prestataire référencé ou labellisé par Cybermalveillance.gouv.fr.
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