On savait déjà que les CRS nageurs–sauveteurs, ne pouvant être partout, allaient arriver sur notre littoral tardivement, seulement le 20 juillet, autrement dit largement après que la saison soit entamée.
Une vraie catastrophe pour les communes de la côte. Pour une bonne raison, la tenue sur nos stades de l’Euro de football. Mais la situation se complique encore, puisque l’État annonce qu’il va avoir besoin de toutes ses troupes pour garantir la sécurité en ville, suite à l’état d’urgence. Alors, les plages !
Ce qu’il faut savoir…
Déjà, de 2008 à 2010, les maîtres nageurs sauveteurs CRS avaient vu leur nombre diminuer de 640 à 470 en France, soit une baisse de 25%. Un chiffre dérisoire quand on décompte le nombre de plages à surveiller et que l’on dénombre l’effectif total du corps : 13.000 fonctionnaires de police, dont 10.000 affectés sur la voie publique. Et seulement 93 sur les plages landaises…
Et cet été, nous ne les verrons, en nombre restreint, que du 22 juillet au 22 août, en dehors de cette période, vous êtes prié de faire trempette, pas de vous risquer au large.
Les solutions existent pour pallier l’absence de ces hommes, au professionnalisme impeccable et reconnu, dont la plus évidente consiste à embaucher, pour une durée limitée, des civils, détenteurs de brevets de secouristes, excellents nageurs et en bonne forme physique. Ce qui est plus facile à dire qu’à trouver.
Mais ils ne seront pas habilités à réprimer toutes ces petites incivilités qui gâchent la vie des vacanciers, abus d’alcool, consommation de drogue, vacarmes, a fortiori vandalisme ou abus sexuels.
Ne parlons même pas des frais supplémentaires encourus par les communes : Capbreton a ainsi calculé que l’absence des fonctionnaire et l’embauche de MNS devrait engendrer une dépense extra de près de 50.000 euros.
Un chiffre à multiplier par la quinzaine de communes landaises du littoral, sans compter celles du Pays basque, Anglet, Bidart, Guéthary, Acotz, Saint-Jean, Hendaye…
Gouverner, c’est choisir, disait il y a longtemps le comte de Lévis Mirepois, et protéger à la fois les grands événements, les bâtiments publics et les plages semble être difficile.
Le littoral sera sacrifié cette année, donc prudence, on tient à garder nos lecteurs !
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