« Depuis toute petite, j’ai toujours eu l’envie d’entreprendre. Dès ma troisième année d’études, j’ai choisi l’option entrepreneuriat, avec pour projet de travailler ma passion, le textile. Après avoir acquis les bases techniques en intervenant comme sourceur dans un bureau de développement parisien à La Défense, en relation avec l’étranger, j’ai compris que cette situation ne répondait pas à mes attentes. Il se trouve que j’avais beaucoup entendu parler des problématiques liées à la laine de Vallée d’Aure, et j’ai décidé de tout faire pour en relancer l’exploitation ».
Entreprendre sur ses terres familiales pour en valoriser une richesse patrimoniale en voie de disparition, voilà de quoi donner un vrai sens à son travail et la satisfaire pleinement. Mais difficile de suivre la jeune femme sur tous les fronts, puisqu’elle est aujourd’hui impliquée dans trois structures, et pas moins de quatre projets !
Il y a d’une part Marelha, le bureau de développement textile qu’elle a installé à la pépinière d’entreprises BIC Crescendo en février 2019, dont le but est de proposer des alternatives locales et naturelles pour la laine et le tissu. À ses côtés, Alexis Faure, modéliste, et Camille Brabant, designer. Bientôt, ils seront rejoints par le Basque Guillaume Cazau pour la partie recherche et développement.
Il y a également le GIE Toison d’Aure, regroupement de douze éleveurs de moutons de race Auroise, que préside Sarah. Elle peut ainsi structurer son stock tout en travaillant avec eux sur la qualité de la laine. La tonte lui permet de récolter trois tonnes annuelles de cette matière dont elle est passionnée, grâce à l’implication de Récup’Action qui se charge également du tri depuis cette année. Une tâche qu’elle assumait seule jusqu’ici.
Enfin, il y a depuis juin 2020 l’atelier de confection, porté avec Alexis et Camille, à La Soulane, à Jézeaux, destiné à pouvoir répondre à de petites productions pour des créateurs, tout en recevant du public et en assurant l’animation dans le cadre du Fab Région.
Trois structures, trois projets… Il nous en manque donc un. Ou plutôt une, puisqu’il s’agit de la toute nouvelle marque de coussins Pyloow, née au sein de Marelha, « qui n’était pas du tout prévue » prévient Sarah.
Pourtant, Pyloow s’est bel et bien retrouvée présente lors de boutiques éphémères en fin d’année dernière, à la demande de particuliers qui en avaient aperçu le bout du nez en 2019.
« Je n’étais pas prête à développer cette gamme de coussins, mais j’ai constaté qu’il y avait un réel intérêt du public, et que c’était une belle opportunité pour avoir une vitrine mettant en valeur les matières que j’ai développées avec Marelha. Ce sont des produits très simples, intemporels, issus de matières nobles, de grande qualité, avec zéro impact négatif sur la planète, et à un prix que j’ai souhaité accessible à tous ».
Pyloow, c’est aussi des plaids, des poufs, que l’on peut se procurer à l’Etal de l’Hexagone à Tarbes, ou directement sur le site. Bientôt, des tapis de yoga, développés avec Camille viendront s’y ajouter. Pour rajouter à la démarche environnementale, les fermetures éclair seront remplacées à partir de septembre par des boutons en composite de déchets de laine.
Sarah Langner, plus forte que les Argonautes !
Informations sur le site internet, cliquez ici
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