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    Michel Ohayon engrange les grandes enseignes

    Après 22 sites des Galeries Lafayette, La Grande Récré et Camaïeu, l’homme d’affaires bordelais qui pèse plus de 2 milliards est sur le point d’acquérir Go Sport, pour un euro...
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    La holding Rallye, propriétaire du groupe Casino, a confirmé « l’entrée en négociation exclusive avec Financière Immobilière Bordelaise en vue de la cession de l’intégralité du capital de Groupe Go Sport pour un prix de 1€ sans aucune garantie de passif à la charge de Rallye ».

    L’opération pourrait être finalisée d’ici la fin du mois de juin. D’ici là, elle sera « soumise à la consultation des instances représentatives du personnel de Groupe Go Sport, à l’approbation de l’opération par les autorités de concurrence compétentes, à la mainlevée par le Tribunal de commerce de Paris de l’inaliénabilité portant sur les titres Groupe Go Sport et à l’accord des banques de Groupe Go Sport sur le maintien et la modification de leurs encours actuels ». Tout n’est donc pas entièrement réglé, mais les intentions sont là.

    La nouvelle de cette cession, dans les plans de Rallye et de son président Jean-Charles Naouri depuis un moment, ne surprend guère. On rappelle que Rallye, plombé par son endettement, avait obtenu l’ouverture d’une procédure de sauvegarde au printemps 2019.

    La holding est engagée dans un plan de refinancement et devra rembourser, entre 2023 et 2030, un passif de plus de 3 milliards d’euros. D’où sa volonté de se séparer au plus tôt du groupe Go Sport, qu’elle avait cependant commencé à redresser et réorienter, avec des opérations comme le rachat d’Endurance Shop (45 magasins affiliés dédiés au running et au trail) et la revente de Courir, respectivement en 2018 et 2019.

    L’omnicanal pour relancer Go Sport…

    L’enseigne Go Sport elle-même compterait aujourd’hui 85 magasins en propre et 48 en franchise, auxquels s’ajoutent lesdits Endurance Shop et les points de vente Bike+, ainsi que 45 franchisés à l’international. Go Sport était dans le giron de Rallye depuis 1990.

    En ce qui concerne l’identité de l’acquéreur, on n’est pas forcément surpris non plus. La série d’emplettes continue donc pour la Financière immobilière bordelaise de Michel Ohayon, après le rachat de Camaïeu l’été dernier (511 des 634 magasins et 2.659 des 3.146 salariés ont été conservés) et, en début d’année, l’annonce de la restructuration des deux casernes de l'ancienne école de sous-officiers de la gendarmerie (Esog) de Libourne, dans le but de créer un complexe commercial et œnotouristique. Avant cela, l’entrepreneur avait déjà repris 22 magasins Galeries Lafayette et l’enseigne La Grande Récré.

    On l’aura compris : Michel Ohayon ne croit pas à la mort programmée des commerces physiques, mais sait que ceux qui survivront auront déployé une vraie stratégie « omnicanale », c’est-à-dire qu’ils miseront sur la complémentarité entre le web et les points de vente.

    Et bien entendu, en sus des nécessaires investissements dans la transition numérique, le redressement de ces enseignes passera par l’optimisation des achats et des dépenses, à plus forte raison compte tenu de leur position d’outsider sur leurs marchés.

    Ainsi, au-delà des effets douloureux du covid sur l’activité, Go Sport, avec ses 5% de part de marché en France, est pris en tenaille entre les leaders du secteur que sont Décathlon et Intersport. Il lui faudra donc jouer des coudes. Mais avec ses 2.000 salariés et ses 625 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’enseigne peut tout de même capitaliser sur la taille de son réseau et sur sa notoriété. Michel Ohayon a expliqué à Sud-Ouest qu’il tablait sur une croissance du marché du sport et du bien-être dans les années à venir.

    Pour mener à bien ses plans, le nouvel « homme aux 1.000 points de vente » s’est adjoint les services de l’ex-DG d’Auchan Retail et d’un expert du conseil et des achats. Comme les précédents, le pari Go Sport est aussi audacieux que le timing était idéal pour une telle acquisition. La suite au prochain épisode…

    Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

    Notre dernier article sur les projets de Michel Ohayon – c’est ici

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