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Horticulture

Prudence pour les producteurs de fruits, et crainte du gel...
Mirabelles

Tous les mois de mars, c'est un peu la même ritournelle. On renaît avec le printemps, et des envies pressantes d'aller au jardin, s'occuper des primevères, de la taille des hibiscus, fourmillent dans les doigts. D'autant que ce mois-ci, la clémence est au rendez-vous. Dans le Gers notamment, on a relevé des températures moyennes maximales à Auch, tournant autour des 15,1°C. Et l'on annonce le même temps sec jusqu'à la fin du mois.

Après un triste automne et un hiver pluvieux, la végétation est en avance. Les ventes se ralentissent sur les végétaux à racines nues. Mais sinon, il suffit d'ouvrir les yeux pour voir, partout, les mimosas et leurs grappes jaunes. En pleine floraison. Les horticulteurs se montrent prudents et Alain Canet, directeur de l'association Arbres et Paysages pose un diagnostic mitigé : "Les sols ont été pas mal délavés, comme l'an dernier.

Les fortes pluies les ont érodés, ils sont donc moins riches et deviennent encore plus sensibles. L'eau a ruisselé, on a déjà des problèmes de sécheresse. Des croûtes se forment sur la terre et elles empêchent les plantes de pousser correctement. On est passé d'un système très, très humide à un système sec. Ceux qui avaient mis en place le couvert végétal rencontrent moins de problèmes. [...] On passe du lac au désert, il faut planter des plantes pour réguler. On n'a pas inventé les écosystèmes".

Prudence donc, d'autant que les spécialistes qu'une gelée est encore possible, les saints de glace interviennent seulement à la mi-mai. Les producteurs de fruit, pour ces raisons, ne cèdent à aucune forme d'euphorie, et redoutent un gel qui serait synonyme de pertes sèches et de problèmes de productivité. Saint Fiacre, patron des jardiniers, éloigne de nous le gel et le froid, et donne-nous encore du printemps pour longtemps...

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