Procurer une alimentation saine tout en maintenant un tissu économique local prépondérant, ce dirigeant et ses douze salariés en sont la preuve irréfutable. Aux antipodes des ambitions des “géants”, l’humain et ses compagnons à quatre pattes sont ici au cœur de la production.
« Notre vocation n’est pas la recherche de super profits pour distribuer des dividendes, mais la défense de notre territoire à travers un savoir-faire local, une implantation locale, des matières premières locales, et des retombées pour les producteurs locaux. Ici, les salariés sont bien intégrés et impliqués, ils ont connaissance des résultats mensuels, et à la fin de l’année, touchent une prime sur le résultat global. Je peux me reposer sur eux car ils défendent les valeurs essentielles qui me sont chères » souligne celui qui est aujourd’hui retraité, mais a gardé toute la flamme de son métier.
En plus de cette volonté de s’ancrer toujours plus en travaillant essentiellement en circuits courts (à part le riz venu de Camargue et la pulpe de betterave du centre de la France, le blé, le maïs, la graine de lin, la graisse de canard, etc. sont issus des Hautes-Pyrénées, du Gers, de la Haute-Garonne et des Landes), le souhait d’améliorer la qualité de la production pour satisfaire la clientèle est permanent.
C’est ainsi que depuis quelque temps, les vitamines sont incorporées à la fin du cycle de fabrication, pour ne pas être détruites en étant soumises à des températures élevées. « Nous projetons avec un doseur approprié la farine contenant toutes les vitamines et éléments minéraux nécessaires, qui sont ainsi collés sur les croquettes grâce à la graisse de canard ou de volaille. Cela nous permet d’obtenir un produit fini qui donne le plus de satisfaction… ».
Autre point non négligeable dans la composition : ici, pas de sous-produits animaux, de protéines végétales, d’OGM et de mycotoxine, comme utilisés dans la plupart des cas, qui peuvent mettre en danger la santé des chiens et chats.
« La notation “sous-produits animaux” correspond à de la farine de plumes, mais on y trouve aussi des becs, des ongles, des sabots, des cornes, qui produisent de la kératine, une protéine totalement indigeste qui n’a donc aucune valeur nutritive. Certains fabricants rajoutent même de l’argile pour éviter les diarrhées ! Il faut bannir également les sous-produits de céréales ou sous-produits d’origine végétale, car ce sont souvent des céréales qui ont été chauffées pour éliminer des champignons toxiques microscopiques qui s’y sont développés ; on parle de mycotoxine, à l’origine de tumeurs cancéreuses ou de chute du taux de fertilité chez les chiennes. Il faut savoir lire les étiquettes » poursuit Henri Lapeyre en véritable connaisseur.
Les éleveurs de chiens de bergers qui doivent afficher une santé de fer pour accompagner les troupeaux dans les montagnes ne s’y sont pas trompés, et Pyrénées Canin est particulièrement bien implantée dans les Pyrénées-Atlantiques et au Pays Basque.
« Il faut protéger ce savoir-faire, le défendre, et donner aux jeunes l’envie de partir dans ces aventures là, car c’est extrêmement enrichissant. C’est cela qu’il faut encourager… ».
Marielle Fourcade
COUP DE POUCE
Les croquettes Pyrénées Canin sont disponibles directement sur place, à Laméac, ou dans de petits magasins, comme Vival à Laruns.
Il existe également un réseau de distributeurs garantissant des prix très compétitifs, qui permettent d’éviter des frais d’envoi conséquents.
Si vous souhaitez procurer à vos chiens et chats une alimentation saine, valorisant les productions locales en leur apportant de la valeur ajoutée par un réel savoir-faire, n’hésitez pas à contacter l’entreprise qui vous indiquera les coordonnées de la personne la plus proche de votre domicile.
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