La Section Paloise, un club mythique - Le président de l’Amicale des anciens de la Section Paloise, Christian Loustaudine, en est le premier porte-drapeau. Il s'imposait pour commencer cette rubrique qui veut rappeler ce qui fait de Pau l'un des clubs historiques du rugby français, au moment de retrouver l'élite.
PresseLib’ est allé à la rencontre de Christian Loustaudine, joueur en équipe première des années 1970 au début des années 1980, compagnon de Etcheverry, Paparemborde, Brusque, Cabanne... entre autres.
Il s’applique avec l'Amicale à collecter et conserver la mémoire du club à travers des documents photos et vidéos de grande valeur.
Dans une de ces vidéos, plusieurs joueurs de l’époque reviennent sur la conquête du bouclier de Brennus en 1964. Tous s’accordent sur un point, l’introduction de la préparation physique en cours de saison a renversé la donne pour une Section aux débuts calamiteux.
« C’est un témoignage passionnant. On y revit cette saison 1963-64, débuté sous les huées du public, avec de longues périodes de blessures chez les meilleurs. Puis l’arrivée du préparateur physique Camborde qui va transformer cette équipe. Des séances de musculation intenses sur le joug, des étirements et même de la sophrologie. Au final une équipe, mieux structurée et plus forte se dirige vers la victoire sur Béziers de mai 1964 »
Comme supporter de quoi êtes-vous le plus fier ?
Je suis fier de ce qui a été accompli par les joueurs et le staff, bien entendu, mais je suis aussi très fier des dirigeants qui ont porté cette remontée.
Il fallait toute la détermination d’un vrai Sectionniste comme Bernard Pontneau pour tirer la Section du fond de la Pro D2 et la conduire à cette place aujourd’hui.
Selon vous, quelle est la figure historique qui incarne la Section Paloise pour toujours ?
Il y a deux figures sportives incontournables à mon sens. François Moncla (ci-contre), capitaine de l’équipe de France, un des premiers à battre les Blacks chez eux.
Aujourd’hui, à 82 ans, il est avec les anciens et nous aide. Son dynamisme parle toujours.
Robert Paparemborde, une tenue en mêlée exceptionnelle, toutes les qualités d’un joueur d’élite.
Je citerais aussi le président Albert Cazenave (ci-contre avec Nano Capdouze) qui a mené le club jusqu’au titre de 1964.
Comment résumer en trois mots la Section Paloise, période Croix du Prince ?
Je vois les mots proximité, stade en ville et levée de rideau. La proximité entre les joueurs et leur public, un stade qui vibre dans la cité et enfin, les matchs de levée de rideau où les juniors et les cadets des clubs environnant avaient la fierté de jouer sur ce stade mythique.
Trois mots pour la période Hameau ?
Professionnalisme, physique, supporters. Tout le monde est d’accord là-dessus, c’est un autre rugby qui se joue aujourd’hui. Quelques-uns le regrettent, ce n’est pas mon cas. Je prends beaucoup de plaisir à regarder le rugby de Top 14.
Quant aux supporters, c’est un changement qui me frappe énormément. De mon temps, on ne voyait les supporters qu’en phase finale, maintenant, c’est une institution en place dès le premier match de la saison.
Sectionniste ? Quel est son ADN ?
On peut être Sectionniste par le rugby bien sûr, mais on peut aussi être Sectionniste par la pelote, l’escrime, le judo, le karaté, le kendo, entre autres et cela depuis plus de 100 ans. Cette identité omnisports est unique. Elle a créé une grande famille de sportifs qui se retrouve dans les tribunes de son club phare, la Section Paloise Rugby.
N’oublions pas au passage que l’on est champion de France en escrime, que l’on a un champion du monde en pelote basque, un champion de France en boxe et un champion du monde de kick-boxing !
Photo ci-dessus : la Section remporte la Coupe de France 1997
L'Amicale à la Bodega
Pour le match du sacre de la Section (dimanche 3 mai), c'est l'Amicale des anciens de la Section qui se mobilise pour tenir la Bodega.
Raison de plus pour aller faire la fête au Hameau !
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