Chaque année, 50.000 accidents en entreprise sont dus au risque routier. Avec 386 décès en 2012, il est responsable de 44% des décès au travail, en faisant la première cause d’accident mortel.
Le risque routier professionnel comprend à la fois les accidents de missions (115 décès en 2012) et les accidents de trajets domicile-travail (271 décès en 2012).
L’étude montre que ce danger est sous-estimé puisque seul 1 dirigeant de TPE/PME sur 4 classe le risque routier professionnel au premier rang (25%). Elle signale également une méconnaissance de ces chefs d’entreprise quant à leur responsabilité lors d’un accident de la route impliquant un salarié. Seuls 62% savent que leur responsabilité peut être engagée sur les trajets de mission du salarié. Cette proportion diminue à 37% pour les trajets domicile-travail. Parmi ceux admettant que leur responsabilité puisse être engagée, 51% pensent être sanctionnables d’une amende et 37% d’une peine de prison.
En cas d’infraction routière de leurs salariés, 56% des dirigeants déclarent assumer le PV reçu et payer l’amende. 65% des dirigeants sont d’ailleurs défavorables à la dénonciation par l’employeur du salarié ayant commis une infraction routière. Une attitude qui, partant le plus souvent d’une bonne intention, peut s’avérer contre-productive en déresponsabilisant le salarié.
Des actions de prévention des risques routiers trop rares
Découlant de cette méconnaissance, la mention du risque routier dans le document unique est encore rare. Seuls 21% des dirigeants de TPE/PME l’ont inscrit dans ce document. L’étude pointe également une carence notable au niveau des actions de prévention mises en place. 83% des dirigeants n’ont mené aucune action au sein de l’entreprise.
Ce sont donc moins de 2 entreprises sur 10 qui se sont investies dans cette démarche à l’heure actuelle. C’est dans le BTP (38%) que la politique de prévention est la plus répandue, tandis qu’elle n’est mise en place que dans 1 entreprise sur 10 dans le secteur des services.
Par ailleurs, lorsque des actions de prévention du risque routier sont instaurées, celles-ci relèvent davantage de la vérification que de mesures de fond.
De la même façon, peu de moyens humains et financiers sont alloués à la sensibilisation au risque routier. Parmi les dirigeants d’entreprise ayant mis en place des actions de prévention, seuls 29% les ont assignées aux missions d’un ou plusieurs salariés. 19% des dirigeants y consacrent un budget ponctuel et seulement 8% un budget annuel.
Une urgence à sensibiliser les chefs de TPE et PME
Les chefs de TPE/PME n’ayant pas mis en place d’actions de prévention du risque routier expliquent en premier lieu ne pas y avoir pensé (dans 53% des cas), résultat qui traduit un manque de mise en lumière de ce type de risque. A noter que le manque de moyens ne paraît pas justifier cette absence d’action de sensibilisation dans les entreprises (manque de temps : 12% ; de finances : 5% ; d’implication des salariés : 3%).
Les résultats de cette étude démontrent clairement une sous-estimation du risque professionnel routier par les dirigeants des entreprises de moins de 50 salariés. Il y a donc une réelle urgence à informer les dirigeants de TPE/PME de l’importance à agir sur ce risque.
Pour sensibiliser les dirigeants et les salariés aux risques routiers, MMA propose notamment un webdocumentaire dédié aux professionnels au volant sur son site : www.pros-zerotracas.mma
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