Le projet de construction d’une imposante tour de 14 mètres de haut, avec trois étages aménagés, au cœur du lagon, a déclenché une vive polémique. D’autant plus que, ces jours-ci, une barge utilisée pour les travaux a endommagé les coraux.
De plus, la tour en bois, utilisée depuis longtemps pour les épreuves de la World Surf League, ne peut pas être adaptée pour accueillir le grand barnum des JO.
Déjà le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, avait commencé à faire machine arrière, proposant de déplacer les épreuves à Taharu’u : un spot nettement moins réputé, mais plus facile d’accès. Cette option a été rejetée.
A quelques mois des Jeux Olympiques de Paris, le Comité olympique est pour le moment dans l’impasse. Dès que ces difficultés ont été confirmées, Lacanau a fait savoir qu’elle était prête à accueillir les compétitions, avec la Métropole de Bordeaux, sur les bases du dossier de candidature présenté en 2019. Idem pour La Torche en Bretagne.
Reste à savoir si les Landes et le Pays Basque vont en faire de même. A l’époque, ils avaient présenté des candidatures concurrentes, l’une pour Hossegor, l’autre pour Biarritz.
Le choix du Comité olympique avait surpris. Il avait privilégié la taille potentielle des vagues tahitiennes à la réputation d’Hossegor et de Biarritz, deux stations qui font partie de l’histoire et de la légende du surf en France (même si ce sport a été pratiqué depuis plus longtemps à Tahiti), et qui sont toujours incontournables pour les plus grandes stars de ce sport. De plus, ce sont des pôles de réputation mondiale au niveau de l’industrie de la glisse.
Une décision difficile à comprendre aussi par le fait que le spot tahitien est à 16.000 km du Village olympique de Paris. Sans parler, donc, du fait que Teahupo’o ne peut avoir comme spectateurs que quelques privilégiés à bord de bateaux. Alors que Hossegor et Biarritz peuvent permettre à des dizaines de milliers de personnes de savourer les compétitions depuis leurs plages.
D’accord, le spot tahitien apporte plus de garanties de grosses vagues, en été. Mais, les Landes et le Pays Basque ont rarement déçu lors des compétitions estivales.
Notre région avait vu s’envoler une belle occasion de donner un énorme coup de projecteur sur ses plages, mais aussi sur une filière qui emploie plus de 4.000 personnes en Aquitaine, et réalise un chiffre d’affaires de 1,8 milliard d’euros.
Et si tout n’était pas perdu ? Faudrait-il encore que, comme Lacanau et La Toche, Biarritz et Hossegor relancent leur candidature. Et cette fois-ci ensemble.
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