Du côté de la sélection officielle de cette édition, c'est moitié-moitié, avec 5 films français et 5 films étrangers en course pour le grand prix.
On rappelle que la manifestation récompense les réalisateurs n’ayant pas plus de deux longs métrages à leur actif. L’an dernier, la compétition avait été si serrée que le jury présidé par Corinne Masiero avait consacré deux films : le « Tel Aviv on fire » de l’israélien Sameh Zoabi et le « Monsieur » de l’indienne Rohena Gera.
Et la tâche des jurés de cette année ne s’annonce pas plus aisée. Le jury est cette fois-ci présidé par Catherine Corsini, césarisée en février dernier pour l’adaptation d’« Un amour impossible » (roman de Christine Angot).
La réalisatrice est accompagnée de 6 personnalités, dont Djanis Bouzyani, Zita Hanrot, Grégory Montel et Cyprien Vial.
On ne sait si les cinéastes étrangers auront autant de succès que l’an dernier, mais leurs films sont tout aussi poignants. Entre une plongée en pleine révolution iranienne (« Demain nous serons libres », de Hossein Porseifi), le récit des mésaventures d’un jeune travailleur cambodgien réduit en esclavage (« Freedom », de Rodd Rathjen), l’histoire d’une ouvrière du textile de Dacca qui se lance dans le syndicalisme (« Made in Bengladesh », de Rubaiyat Hossain).
Celle d’un grand reporter pendant le siège de Sarajevo (« Sympathie pour le Diable », de Guillaume de Fontenay) et celle d’une malédiction pesant sur un nouveau-né dans un village du Soudan (« Tu mourras à 20 ans » de Amjad Abu Alala), il sera sûrement bien difficile de trancher…
Premières mondiales et courts en pagaille…
D’autant que les réalisateurs français ne sont pas en reste et vont également nous faire voyager, aussi bien dans l’espace que dans le temps : « L'état sauvage » de David Perrault nous emmène par exemple du Missouri à New York avec une famille de colons français fuyant la guerre de Sécession, tandis que le « Divan à Tunis » de Manele Labidi nous transporte dans une banlieue populaire de la capitale nord-africaine, où son héroïne, psychanalyste, décide d’établir son cabinet.
La sélection officielle est complétée par le « Jeunesse sauvage » de Frédéric Carpentier (histoire d’un jeune délinquant qui commet un meurtre accidentel), « La nuit venue » de Frédéric Farrucci (À Paris, un jeune immigré chinois sans papiers tombe amoureux d’une call-girl) et « L'échappée » de Mathias Pardo (film sur les affres de l’adolescence, vues à travers la singulière aventure estivale d’un jeune couple).
Hors compétition, quelques beaux événements sont à noter, avec notamment 3 premières mondiales et de très belles séances spéciales autour des films de Valérie Donzelli et Sarah Suco (qui présentera ses « Éblouis »).
En ouverture du festival, on a pu savourer la première projection des « Parfums » de Grégory Magne, avec en vedette Emmanuelle Devos, Grégory Montel et Gustave Kervern.
Ce samedi 12 au soir (20h30), en clôture, on pourra de même visionner pour la première fois le « Sol » de Jézabel Marques, avec « l’ex-nulle » Chantal Lauby dans le rôle-titre. À ces deux événements de choix s’ajoutera la première d’« Un vrai bonhomme », de Benjamin Parent (en pré-ouverture, le 7 à 14h30).
Ce FIF 2019, c'est également une compétition entre 8 courts-métrages, la projection des 5 courts de l’Adami (hors compétition) ou encore celle des 9 « très-courts » lauréats du dernier Nikon Film Festival (ainsi que des 50 films de moins de 2 minutes 20 présélectionnés pour cette compétition, avec laquelle le festival luzien a conclu un partenariat).
Membres du jury, le compositeur Laurent Perez del Mar et la monteuse Céline Cloarec animent aussi des masterclasses.
Pendant la manifestation, les caisses ouvrent 45 minutes avant chaque séance (6 € pour les adultes, tarif réduit de 4,50 € pour enfants, étudiants et bénéficiaires du RSA). Les billets sont à 10 € pour la cérémonie de clôture (tarif réduit : 7 €).
Des petits prix bienvenus qui ne devraient pas trop freiner les amoureux du grand écran…
Tous les détails sur fifsaintjeandeluz.com
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