Le mois de février fut pour le monde agricole synonyme de tensions. Alors que partout en Europe les tracteurs ont bloqué les endroits stratégiques des grandes villes, les agriculteurs français ont semé le trouble partout en France pendant plusieurs semaines. Face à cette colère et à la détermination des paysans, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé quelques mesures qui ont calmé certains mais pour les autres, le rendez-vous du Salon de l'Agriculture tombait à pic pour continuer à manifester et surtout pour s'adresser directement aux politiques.
Aujourd'hui encore, quelques jours après la clôture du Salon de l'Agriculture, certains agriculteurs, notamment du Syndicat agricole Coordination rurale souhaitent maintenir la pression sur le gouvernement, s'estimant ignorés malgré toutes les actions menées depuis un mois. Bien que certaines banques, poussées par le ministre de l'économie et des finances Bruno Lemaire, acceptent de rééchelonner la dette des agriculteurs dans les situations les plus précaires, beaucoup d'autres mesures sont nécessaires.
Un nouveau schéma de développement économique
Pourtant, nos agriculteurs se démènent pour offrir aux français des produits sains, bio, en évitant les traitements chimiques, mais trop de réglementations, qu'elles soient françaises ou européennes, tuent nos éleveurs, nos producteurs, nos fermiers. Les questions que l'on s'amène à se poser concernent l'agriculture de demain. Dans ce domaine aussi, le projet Agrinove, créé dans le Lot et Garonne en 2009, adopte un nouveau schéma de développement économique.
Ainsi, la technopole Agrinove « se positionne comme un pôle d’activités d’intérêt régional. Elle se spécialise dans le développement d’activités nouvelles liées au secteur de l’amont agricole, reposant sur le principe d’une agriculture écologiquement intensive. » Alors qu'Agrinove agit sur trois actions bien précises, l'une d'elle se traduit par un « soutien actif aux porteurs de projets innovants au travers d’un concours. »
Deux clusters de recherche
Agrinove est donc basé à Nérac (47) et renferme deux clusters. Le premier consacré au machinisme se compose de 12 PME, 4 bureaux d'études, un centre d'expérimentation, une école supérieure et une collectivité. Selon le SMDEN (Syndicat Mixte pour le Développement Économique du Néracais), « ce cluster a pour but de fédérer les agro-équipementiers en leur offrant un espace collaboratif qui leur permet de mettre en commun leurs ressources, développer leurs prestations et leurs actions. »
Le second cluster consacré aux plantes « met au point des techniques et procédés agro-écologiques. Il met au point des produits phytosanitaires naturels pour protéger les plantes et trouve des alternatives écologiques aux produits chimiques. » Il se compose quant à lui de six entreprises, trois centres de recherche et d’expérimentation, un établissement d’enseignement et une collectivité.
Le concours « Innovations pour l'Agriculture »
Comme chaque année depuis 2014, se déroule le concours national Agrinove qui met en avant les hommes et femmes qui innovent en inventant l'agriculture de demain. Les projets présentés doivent être en lien avec l'amont de l'agriculture et est doté de 60 000 euros de prix.
Tous types d'innovations sont acceptés du moment qu'elles touchent le secteur agricole. Que cela soit la création d'une nouvelle filière, de la mécanique, du digital ou encore de l'environnemental, dès lors que cela touche au secteur agricole, le projet est éligible à participer au concours.
Les personnes intéressées sont invitées à s'inscrire à l'adresse en fin d'article. Tout est expliqué concernant la procédure à suivre pour proposer votre projet, de manière approfondie sans être exhaustive. Il pourra par la suite vous être demandée une vidéo pour appuyer un peu plus votre candidature.
Sébastien Soumagnas
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