L’ancien premier ministre israélien s’est éteint à 85 ans, après 8 ans de coma. En 2006, il avait été terrassé par une attaque cérébrale foudroyante, en pleine gloire. Il venait de claquer la porte du Likoud, le grand parti nationaliste de droite dont il était le co-fondateur, pour créer Kadima, un mouvement qu’il voulait plus centriste. Tous les sondages le donnait favori des élections quand il a subi ce très grave accident de santé.
Ce combattant implacable, après avoir été le champion de la colonisation, avait pris des positions spectaculaires en militant pour qu’Israël renonce à garder l’ensemble des territoires conquis pendant la guerre de 1967. Ceci, afin de pouvoir rester un état « juif et démocratique ». En 2005, c'est lui qui décida de faire évacuer la bande de Gaza, après 38 ans de colonisation.
Général de réserve, Ariel Sharon avait été rappelé d’urgence pour la guerre du Kippour, en octobre 1973. Il se distingua par son offensive (contre l’avis de l’état-major) avec le franchissement du canal de Suez pour encercler une partie de l’armée égyptienne.
En 1982, alors ministre de la Défense, il déclare la guerre au Liban pour en chasser l’OLP (Organisation de la Palestine) de Yasser Arafat. L’opération tourne mal avec le massacre de réfugiés palestiniens dans les camps de Sabra et Shatila, aux portes de Beyrouth. Ce scandale pousse Sharon à la démission. Suivra une longue traversée du désert, avant un retour en force comme premier ministre.
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