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1500 COUPS DE POUCEGrâce à Bisc'Atypique, le cinéma s'ouvre à tous les publics

Créée en 2018, cette association a pour missions d'agir pour l'inclusion et le vivre ensemble pour les personnes en situation de handicaps. Parmi ses nombreuses actions, elle propose une fois par mois des séances Cinem'Atypique en partenariat avec le cinéma Le Renoir...
Des membres de l'association Bisc'Atypique sur scène.Photo : Bisc'Atypique.
Au-delà de ses missions directes pour les personnes en situation de handicaps, Bisc'Atypique agit aussi pour les familles et les aidants de ses adhérents, en leur proposant des activités et des moments d'échanges. Idem pour le grand public, que l'association souhaite sensibiliser...

Le plaisir d'aller au cinéma, pour beaucoup, c'est d'être plongé dans le noir, l'esprit embaumé par la musique et les sons du film que l'on regarde, et de se plonger, quelques heures, dans un monde souvent fictif. « Et c'est pour ça que beaucoup de parents dont les enfants ont des troubles du spectre autistique (TSA) ne vont pas au cinéma », commence Céline Fuzeau, l'une des fondatrices de l'association Bisc'Atypique. « Les enfants neuro-atypiques ou avec des TSA ont un comportement différent qui ne respecte pas forcément les codes sociaux que l'on s'impose lorsque l'on va au cinéma ».

C'est pour offrir le plaisir du grand écran à ces enfants que l'association a donc imaginé, en partenariat avec le cinéma Le Renoir de Biscarrosse, le Cinem'Atypique. « Lors de ces séances, nous baissons le son, nous laissons un peu de lumière, nous retirons la publicité en amont de la projection, etc. ». Des séances adaptées, mais bien ouvertes à toutes et tous. « C'est justement pour agir en faveur de l'inclusion. Ce ne sont pas des séances qui sont réservées aux adhérents de notre association, tout le monde peut venir. Nous prévenons tout de même en amont que la séance sera différente, pour que les gens soient au courant, et qu'ils ne soient pas surpris de voir des enfants se lever, parler, et vivre le film à leur manière ».

Photo : Bisc'Atypique.

Cette démarche n'est qu'un exemple des nombreuses autres que l'association met en place de façon ponctuelle. « Nous leur proposons également des ateliers hebdomadaires de danse, d'arts plastiques, etc. L'art est notre médiateur privilégié, car il est un moyen d'expression qui permet aux adhérents d'entrer en relation avec les autres, et avec eux-mêmes. À travers l'art, on est touché autrement ». Ainsi, l'association propose plusieurs spectacles par an, dans lesquels ce sont les adhérents, et des artistes professionnels et amateurs, qui jouent et qui passent des messages d'inclusions et de sensibilisation sur les différences. « L'art c'est aussi un autre moyen de toucher le grand public et de passer des messages. C'est un mode plus sensible et poétique qu'une conférence par exemple ».

Car cette mission de sensibilisation auprès du grand public, c'est un axe majeur du travail de la petite dizaine de bénévoles de l'association Bisc'Atypique. « On est ancré dans nos codes, et nos adhérents neuro-atypiques, pour la majorités avec un TSA, nous montrent d'autres manières de regarder le monde. C'est très enrichissant, nous avons beaucoup à apprendre d'eux ».

Autre axe majeur de Bisc'Atypique ; l'accompagnement des parents et des aidants. « Une fois par mois, nous organisons un café parents. L'idée est de leur permettre de se rencontrer, de se donner des conseils, de partager leurs expériences, et surtout de voir qu'ils ne sont pas seuls. Cela peut être juste entre parents, ou avec la présence d'un thérapeute pour les aider. En parallèle, nous organisons des activités avec les enfants pour que ce moment serve de parenthèse aux parents ».

Fondée en 2018, l'association navigue aujourd’hui dans le Nord des Landes, sans avoir un véritable local attitré. « Nous arrivons à avoir des salles adaptées pour les répétitions et les ateliers grâce à la ville de Biscarrosse qui nous soutient, mais pas autant que nécessaire. Et puis avoir un lieu attitré, ça nous permettrait aussi d'avoir un espace dédié à toutes nos missions, et adapté aux particularités du public accueilli, qui pourrait être comme un lieu ressource pour les familles concernées par le handicap. Nous aimerions ainsi rassembler des professionnels de santé pour répondre à un besoin qui est important dans le Nord des Landes et éviter les nombreux déplacements aux enfants. Nous allons aussi commencer à avoir des besoins pour le stockage, parce que beaucoup de matériel est rangé chez les uns et les autres ».

COUP DE POUCE

Mais tout cela passe par le développement de l'association et l'élargissement de ses rangs. Car si aujourd’hui la dizaine de bénévoles sont à l’œuvre pour faire tourner cette structure, cela ne suffit plus véritablement pour suivre les quelque 130 adhérents de Bisc'Atypique. « Les bénévoles ne sont pas faciles à trouver, car ce n'est pas facile d'être en contact avec le public que nous avons. Mais c'est un véritable besoin. Nous avons beaucoup d'actions, donc nous avons besoin de petites mains pour nous accompagner ». Des formations peuvent être organisées en partenariat avec le Département des Landes pour accompagner les volontaires. « Aujourd’hui nous faisons comme nous pouvons, tout le monde fait un peu tout. Mais ce serait un vrai soulagement, par exemple, d'avoir une personne fixe pour nous aider au secrétariat », conclut Céline Fuzeau.

Plus d'informations sur Bisc'Atypique

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